Moqdad: Une candidature d’Assad en 2014 est légitime

Le président Bachar al-Assad a légitimement le droit de se présenter pour un nouveau mandat à la présidentielle de 2014 dans le cadre d'élections pluralistes, a affirmé Fayçal Moqdad, vice-ministre des Affaires Etrangères.

«Un nouvel ordre sous le président Assad est tout à fait crédible, donc pourquoi l'exclure? La différence c'est que maintenant le président et les autres candidats devront aller vers le peuple, présenter leurs programmes et être élus par le peuple», a déclaré le haut responsable syrien dans un entretien à la BBC.

«Ce seront les urnes qui décideront de l'avenir de la Syrie», a-t-il ajouté.
Les mandats sont de sept ans, et selon la Constitution adoptée en février 2012, l'actuel chef de l'Etat a le droit de se présenter deux fois à partir de 2014.

Pour M. Moqdad, «cela ne fait pas deux ou quatre ans, mais dix ou vingt ans que certains cercles veulent changer la direction de la Syrie pour des objectifs politiques bien connus. Cela ne se produira pas», a-t-il ajouté.

«Maintenant, nous disons que nous devons aller nous présenter devant le peuple syrien conformément à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui stipule que le processus politique doit se dérouler au sein du peuple syrien et doit être mené par les Syriens, alors pourquoi faut-il exclure X ou Y du processus démocratique», lance ce haut responsable du ministère.

Selon lui, exclure qui que ce soit, «ce n'est pas de la démocratie mais de la pseudo-démocratie».

Le chef de l'Etat se montre intraitable sur cette question. Le journal syrien al-Watan, proche du pouvoir, rapportait dans son édition de dimanche que «le président Bachar al-Assad avait mis fin à la discussion lors de sa rencontre avec l'émissaire international Lakhdar Brahimi à Damas fin décembre, lorsque ce dernier a osé s'enquérir de la question des candidatures lors des présidentielles en 2014».

«Au cours de cette rencontre, M. Assad a assuré ne pas être le capitaine qui saute du navire qui coule», rapporte Al-Watan.

Selon plusieurs sources,  le président Bachar al-Assad poserait comme condition sine qua non à toute transition la possibilité pour lui d'être candidat à sa propre succession.

Le 29 décembre, la Russie a indiqué que le président Assad entendait rester au pouvoir «jusqu'au bout» et qu'il était impossible de l'en dissuader.

Dans sa dernière interview accordée à une télévision russe et diffusée début novembre, M. Assad avait d'ailleurs rejeté toute idée d'exil en affirmant qu'il «vivrait et mourrait en Syrie» et que «les urnes diront très simplement à tout président de rester ou de partir».

Source: Agences, édité par: moqawama.org