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La France entre en guerre au Mali

La France entre en guerre au Mali
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L’armée malienne a lancé vendredi avec le soutien de la France et de plusieurs pays africains une contre-offensive dans le centre du Mali pour repousser l’avancée des extrémistes vers le sud encore sous contrôle du gouvernement de Bamako, qui a également décrété l’état d’urgence dans tout le pays, alors que le nord du Mali est depuis début 2012 sous la coupe de groupes armés.

Dans une intervention télévisée, le président François Hollande a confirmé l’engagement desLa France entre en guerre au Mali
forces françaises, dont la présence sur le sol malien avait été révélée peu auparavant par des sources militaires maliennes.

«Le Mali fait face à une agression d’éléments terroristes venant du Nord dont le monde entier sait la brutalité et le fanatisme. Il en va donc aujourd’hui de l’existence même de cet État ami, de la sécurité de sa population et celle de nos ressortissants, ils sont 6 000 là-bas», a expliqué le président Hollande.

«J’ai donc au nom de la France répondu à la demande d’aide du président malien, appuyée par les pays africains de l’Ouest», a-t-il déclaré, soulignant que cette opération «durera le temps nécessaire».

La décision d’intervenir, selon le président Hollande, a été prise vendredi matin «dans le cadre de la légalité internationale », et « en accord avec le président malien Dioncounda Traoré».

La Misma

Dans l’après-midi, le chef des opérations militaires malien, le colonel Oumar Dao, avait affirmé que des soldats français, sénégalais et nigérians étaient en appui dans la ville de Sévaré. Et en cours de soirée, les pays d’Afrique de l’Ouest ont officiellement autorisé l’envoi immédiat de troupes.

«Après consultation de ses pairs», le président en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le président ivoirien Alassane Ouattara a «décidé d’autoriser l’envoi immédiat des troupes sur le terrain dans le cadre de la Misma (Force internationale de soutien au Mali) pour aider l’armée malienne à défendre l’intégrité du territoire».

L’armée régulière malienne, avec le soutien de ses alliés, a lancé vendredi une offensive pour reprendre la ville de Konna, près de Mopti, dans le centre du pays, tombée la veille aux mains des extrémistes après plusieurs heures d’affrontements. Les groupes armés ont affirmé vouloirLa France entre en guerre au Mali
progresser vers le sud sous contrôle gouvernemental. La contre-attaque est partie de Sévaré, localité à 70 km au sud de Konna, dotée du plus important aéroport de la région où, selon des témoins, des avions militaires ont atterri jeudi pour débarquer des armes et des soldats étrangers, parmi lesquels figuraient des Blancs.

Le Drian-Panetta

Paris a demandé hier à ses ressortissants «dont la présence n’est pas indispensable» de quitter le Mali. Le président malien est par ailleurs attendu mercredi prochain à Paris pour rencontrer M. Hollande, selon une source diplomatique française.
Parallèlement, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian s’est entretenu par téléphone de la crise avec le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta.

«Le Pentagone réfléchit à l'attitude qu'il va adopter dans le dossier malien après l'intervention de la France contre les rebelles, sans exclure un partage d'informations avec la France et un soutien logistique», a déclaré vendredi un responsable américain.

Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a affirmé vendredi que «la France fera tout pour sauver ses otages au Mali».

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a elle jugé que la reprise des affrontements au Mali rendait nécessaire une «accélération de l’engagement international».

En avril 2012, le nord du Mali est devenu un sanctuaire pour les groupes extrémistes armés dont el-Qaëda au Maghreb islamique (AQMI). Abou Dardar, un porte-parole d’«Ansar Dine», un de ces groupes, avait affirmé jeudi que les extrémistes allaient continuer à progresser vers le Sud, après Konna. Depuis plusieurs mois, l’Afrique de l’Ouest a proposé l’envoi, avec l’aval de l’ONU, d’une force armée de plus de 3 330 hommes, que des pays européens, dont la France, ont promis d’aider logistiquement, pour la reconquête du nord du Mali. Le déploiement de cette force a été approuvé le 20 décembre par le Conseil de sécurité, mais par étapes, sans calendrier précis, et après un dialogue avec des groupes armés respectant certains préalables.

Source: Agences, édité par: moqawama.org

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