Bahreïn/lourdes peines contre des opposants: indignation tous azimuts

«Cette décision va alimenter la révolution», a réagi lundi sur Twitter cheikh Ali Salmane, chef
Dans un communiqué, le Wefaq a qualifié le verdict de «politique» et a déploré que la justice soit «utilisée par le régime pour punir les opposants».
HRW, Amnesty International et la France dénoncent cette décision
Sur le plan international, l’organisation Human Rights Watch (HRW) a dénoncé cette décision, soulignant dans un communiqué que les preuves retenues contre les opposants «consistaient en des discours publics appelant à des réformes pour limiter le pouvoir de la famille régnante des Al Khalifa et des aveux qui semblent avoir été obtenus de force».
Pour sa part, Amnesty International a dénoncé une «décision injuste»: «Pour maintenir toute crédibilité, les autorités bahreïnies se devraient de libérer les treize personnes qui n'ont fait qu'exercer leur droit à la libre expression et au rassemblement».
Et la France a «regretté» la décision de la cour et appelé les autorités de Bahreïn à «privilégier des mesures d'apaisement», selon le ministère français des Affaires étrangères.
Lundi, la Cour de cassation de Bahreïn a confirmé de lourdes peines, allant de la perpétuité à cinq ans de prison, contre treize opposants condamnés pour «complot contre le régime». Les treize hommes, qui sont détenus depuis près de deux ans et n'ont désormais plus de recours juridique, ont été des meneurs du soulèvement lancé par l'opposition populaire, qui a secoué le pays en février 2011.
La séance n'a duré que quelques minutes et les condamnés n'étaient pas présents.
Des manifestations s’éclatent
La police s'était déployée en force autour du siège du tribunal, devant lequel des militants de
Quelques heures après l'annonce du verdict, des dizaines de manifestants ont défilé dans le village de Malkiya derrière une bannière avec les portraits des treize opposants en scandant: «Nous voulons la libération de tous les prisonniers» et «le peuple veut la chute du gouvernement». Ces manifestations se sont poursuivies jusque tard dans la nuit dans plusieurs villages entourant Manama, selon des témoins.
Les manifestants ont été dispersés à coups de grenades lacrymogènes par la police.
Aucune concession de fond
Le pouvoir n'a fait aucune concession de fond depuis la révolte. Il prétend en outre avoir commencé à appliquer les recommandations d'une commission d'enquête indépendante sur la répression de la contestation.
Mais le chef de cette commission indépendante, Cherif Bassiouni, a déclaré à HRW en novembre que ses recommandations sont soit «restées lettre morte», soit «appliquées sans grande conviction», selon le communiqué.
«On ne peut pas dire que la justice a été rendue quand un appel pour instaurer une république à Bahreïn vaut la réclusion à perpétuité», a ajouté M. Bassiouni, cité par HRW.
Selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), 80 citoyens ont trouvé la mort depuis février 2011 suite à la répression sanglante des Al Khalifa.
Source: Agences, édité par: moqawama.org
La confirmation lundi de lourdes peines contre 13 dirigeants de l'opposition à Bahreïn a provoqué les réactions outrées de plusieurs parties locales et internationales.
d’al-Wefaq, la principale composante de l’opposition bahreïnie, estimant qu'une «réforme radicale» était nécessaire dans le pays.
l'opposition se sont regroupés en appelant à la libération des détenus, selon des témoins.
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