L’Iran apporte son soutien au plan de sortie de crise du président Assad

L'Iran a apporté lundi son soutien au plan proposé par le président Bachar el-Assad pour sortir de la crise en Syrie.
«La République islamique soutient l'initiative du président Assad pour une solution globale de la crise» qui a éclaté en mars 2011, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi
Le ministre, dont le pays est le principal allié de Damas, a appelé tous les acteurs syriens du conflit et la communauté internationale à «saisir l'opportunité offerte par ce plan pour rétablir la sécurité et la stabilité en Syrie, et éviter l'extension de la crise à la région».
Dans sa première allocution publique en sept mois, le président Assad a proposé un plan en trois étapes qui commencera par «un engagement des pays finançant les terroristes à arrêter» . Aussitôt après, «l'armée cessera ses opérations, a-t-il promis, tout en conservant le droit de répliquer». Dans ces conditions seulement s'ouvrira «une conférence de dialogue national», a-t-il poursuivi. Cette conférence devra rédiger une Charte nationale qui sera soumise à référendum, tandis qu'un nouveau Parlement et un nouveau gouvernement émergeront des urnes.
«Toute transition doit se faire selon les termes de la Constitution», a-t-il insisté, en faisant référence à des élections.
Devant un parterre de partisans réunis à la maison de la culture et des arts, M. Assad a appelé à un dialogue pour lequel il a affirmé ne pas avoir trouvé jusqu'à présent de «partenaire».
Bachar el-Assad a, par ailleurs, de nouveau affirmé que son armée défendait le pays face à des terroristes et a souligné, une nouvelle fois, que «le conflit n'opposait pas le pouvoir et l'opposition mais la patrie et ses ennemis qui souhaitent sa partition».
L'opposition rejette le plan
L'opposition a aussitôt rejeté ce plan, accusant le chef d'Etat de «vouloir choisir ses interlocuteurs» et de «chercher à se maintenir au pouvoir». «L'opposition souhaitait une solution
Alors que le président syrien a présenté pour la première fois une feuille de route aussi détaillée pour une sortie de crise, les Frères musulmans syriens (opposition), ont estimé dans un communiqué que «ce plan ne représentait rien».
Le discours de M. Assad a également provoqué les réactions «outrées» de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne et des Etats-Unis.
Sur Twitter, le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a estimé que les «vaines promesses de réformes (du président Assad) ne trompent personne», estimant que le discours du président allait «au-delà de l'hypocrisie».
Berlin a regretté qu'il n'exprime «aucune nouvelle prise de conscience».
Pour Washington, «le discours de M. Assad est une nouvelle tentative du régime pour s'accrocher au pouvoir (...). Son initiative est déconnectée de la réalité», selon la porte-parole de la diplomatie, Victoria Nuland.
L'Union européenne l'a «exhorté à se retirer pour permettre une transition politique».
M. Assad avait prononcé son dernier discours le 3 juin devant le Parlement, et s'était depuis exprimé dans des médias turc puis russe, martelant à chaque fois que son pays «faisait face à une véritable guerre menée de l'étranger» et que son régime reste «un rempart contre le terrorisme». dans un communiqué sur le site officiel du ministère.
politique, mais l'objectif pour les Syriens est de sortir (M. Assad)», a affirmé le porte-parole de la Coalition de l'opposition, Walid el-Bounni, joint par téléphone par l'AFP à Beyrouth.
Source: Agences, édité par: moqawama.org
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