Syrie: Brahimi réclame un gouvernement de transition fort

L'émissaire international Lakhdar Brahimi a appelé jeudi à la formation d'un gouvernement de transition doté de pleins pouvoirs en Syrie, évoquant une nouvelle fois l'accord de Genève pour sortir de la crise dans ce pays.
«Il faut former un gouvernement ayant tous les pouvoirs (...) qui assumera le pouvoir pendant la période de transition. Cette période transitoire prendra fin avec des élections», a déclaré l'envoyé
Il n'a toutefois pas précisé d'échéance pour ces élections qui pourront être «soit présidentielles s'il y a accord pour conserver un régime présidentiel, soit (seulement) parlementaires s'il y a accord pour un changement vers un régime parlementaire».
«La période de transition ne doit pas conduire à l'effondrement de l’État et de ses institutions», a-t-il ajouté.
Des élections parlementaires ont eu lieu en mai 2012 pour un mandat de quatre ans et le mandat du président Bachar el-Assad doit s'achever en 2014.
Lakhdar Brahimi a également souligné que le changement dans le pays, en proie à un conflit meurtrier depuis 21 mois, devait être «réel».
«Le changement réclamé ne doit pas être cosmétique, le peuple syrien a besoin et réclame un changement réel, et cela tout le monde l'a compris», a-t-il insisté.
M. Brahimi, qui n'a pas obtenu pour le moment l'assentiment du président Assad ni celui des principaux groupes de l'opposition à un plan international de sortie de crise, a assuré qu'il n'avait aucun «projet complet» pour le moment. Mais il a une nouvelle fois évoqué l'accord sur les principes d'une transition, adopté le 30 juin à Genève par le Groupe d'action sur la Syrie.
Pour lui, il y a dans ce texte «suffisamment d'éléments pour négocier une sortie de crise au cours des prochains mois».
Les membres de ce Groupe divergent toutefois sur l'interprétation de cet accord qui ne contient aucun appel au président Assad à renoncer au pouvoir. Les États-Unis estiment qu'il ouvre la voie à l'ère «post-Assad», tandis que la Russie et la Chine affirment qu'il revient aux Syriens de déterminer leur avenir.
Pas d'accord russo-américain
L'émissaire international a par ailleurs démenti la mise au point d'un plan russo-américain de règlement du conflit en Syrie.
«Les Russes et les Américains se sont réunis à mon initiative (...) On a dit en Syrie et hors de Syrie que j'avais proposé un accord américano-russe, j'aurais aimé qu'il y ait un accord de ce
Le 6 décembre, M. Brahimi avait rencontré à Dublin la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton et son homologue russe Sergueï Lavrov. Trois jours plus tard, des dirigeants des deux pays s'étaient à nouveau rencontrés en présence de l’émissaire international.
Le porte-parole de la diplomatie russe a également démenti fermement l'existence évoquée dans la presse d'un accord avec les Américains sur la constitution d'un gouvernement de transition aux pouvoirs étendus, avec maintien du président syrien jusqu'au terme de son mandat en 2014, sans possibilité de se représenter.
«Il n'y a pas eu et il n'y a pas de tel plan, et il ne fait pas l'objet de discussions», a déclaré jeudi matin Alexandre Loukachevitch.
«Avec nos partenaires américains, avec M. Brahimi, avec les autres acteurs internationaux, nous avons mené et menons des discussions sur les mécanismes qui doivent être mis en place pour faire entrer dans la pratique les principes convenus à la réunion de Genève», a ajouté M. Loukachevitch.
«Nos collègues américains et certains autres qui avaient donné leur accord au document de Genève ont pris un virage à 180 degrés en soutenant l'opposition sans entretenir aucun dialogue avec le gouvernement syrien», a dit le porte-parole.
A la mi-journée, M. Brahimi a quitté Damas pour le Liban. Samedi il doit aller en Russie pour de nouvelles discussions sur une solution au conflit syrien.
Source: Agences spécial de l'ONU et de la Ligue arabe lors d'une conférence de presse à Damas.
genre», a-t-il affirmé, ajoutant que ce n'était pas le cas.
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