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Les trois quarts des membres de l’ONU favorables à un État de Palestine

 Les trois quarts des membres de l’ONU favorables à un État de Palestine
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Par AlAhed avec AFP

Les trois quarts des États membres de l'ONU reconnaissent l'État de Palestine, proclamé par la direction palestinienne en exil à la fin des années 1980, un acte diplomatique réalisé ou annoncé par plus de dix pays depuis le début de la guerre à Gaza.

Selon le décompte et les vérifications de l'AFP, au moins 145 pays sur les 193 membres de l'ONU reconnaissent ou vont reconnaître l'État palestinien, en comptabilisant la France, le Canada, l'Australie, qui ont fait part de leur intention de le faire en septembre à l'Assemblée générale des Nations unies. Le Royaume-Uni a lui aussi ce projet, sauf si «Israël» prend certains engagements.

La plupart des pays d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord, de la quasi-totalité des pays d'Océanie, du Japon ou encore de la Corée du Sud, ainsi que d'une poignée de pays en Afrique et en Amérique latine, ne reconnaissent pas l'Etat de Palestine.

1988, l'autoproclamation

Alger, mardi 15 novembre 1988, 00H40 GMT : lors de la première Intifada - soulèvement palestinien contre l'occupation «israélienne» - le dirigeant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, autoproclame «l'établissement de l'État de Palestine» avec al-Qods (Jérusalem) pour capitale, à la tribune du Conseil national palestinien (CNP) qui tient lieu de Parlement en exil.

Quelques minutes plus tard, l'Algérie devient le premier pays à reconnaître le nouvel État.

«La joie palestinienne, le refus israélien et l'attentisme des arabes israéliens ont marqué la première journée de l'État palestinien», relatait, depuis Jérusalem, l'AFP il y a plus de 36 ans.

Une semaine après, quelque 40 pays, dont la Chine, l'Inde, la Turquie et presque tous les pays arabes, font comme l'Algérie. Puis presque tous les pays du continent africain, sauf deux et ceux du bloc soviétique.

Plus de 20 ans plus tard, en 2010 et 2011 principalement, suivent de nouveaux pays, dont la plupart des pays d'Amérique latine, qui marquent ainsi leur distance sur la scène internationale avec les États-Unis, alliés d'«Israël».

Un pied à l'ONU

Sous la présidence de Mahmoud Abbas, successeur d'Arafat mort en 2004, l'Autorité palestinienne, instituée par les accords d'Oslo (1993) sur l'autonomie palestinienne, lance une offensive diplomatique au niveau des institutions internationales.

L'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) ouvre la voie en admettant en octobre 2011 l'État de Palestine comme membre à part entière, au grand dam d'«Israël» et des États-Unis.

Surtout, l'État de Palestine devient, en novembre 2012, État observateur aux Nations unies. À défaut d'un statut de membre à part entière avec droit de vote -- non obtenu depuis --, cela lui donne accès à des agences de l'ONU et des traités internationaux.

Forts de ce statut, les Palestiniens rejoignent en 2015 la Cour pénale internationale (CPI), ce qui permet l'ouverture d'enquêtes sur des offensives militaires «israéliennes» dans les territoires palestiniens. Les États-Unis et «Israël» dénoncent cette décision.

Regain depuis la guerre à Gaza

La guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023, a ravivé les velléités de reconnaître l'État de Palestine.

Quatre pays des Caraïbes (Jamaïque, Trinité-et-Tobago, Barbade et Bahamas) et l'Arménie ont franchi ce pas en 2024.

De même que quatre pays européens : la Norvège, ainsi que l'Espagne, l'Irlande et la Slovénie, tous trois membres de l'UE.

Dans l'Union européenne, c'était une première depuis dix ans et le coup d'éclat de la Suède qui, sur fond d'impasse pour résoudre le conflit «israélo»-palestinien, reconnaît en 2014 l'État de Palestine, lui valant des années de relations houleuses avec «Israël». D'autres États-membres, comme la Pologne, la Bulgarie ou la Roumanie, l'avaient déjà fait mais en 1988, bien avant de rejoindre l'UE. En revanche, certains anciens pays de l'Est, comme la Hongrie ou la République tchèque, considèrent eux ne pas ou ne plus reconnaître aujourd'hui l'État de Palestine.

Plusieurs autres pays comptent suivre : La France, l'Australie et le Canada en ont l'intention en septembre à l'ONU. Tout comme le Royaume-Uni, à moins qu'«Israël» ne s'engage à ne pas annexer la Cisjordanie et accepte un «processus de paix» visant à la solution à deux États.

Plusieurs pays dont la Finlande ou le Portugal ont par ailleurs exprimé fin juillet leur «volonté» de le faire ou leur «considération positive».

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