Liban: Une bataille féroce s’annonce à Tripoli (presse)

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Onze personnes ont été tuées et plus de 60 blessées dans des heurts qui opposent depuis trois jours les quartiers de Jabal Mohsen et Bab el-Tebbaneh, à Tripoli dans le Liban-Nord. Les services de sécurité compétents ont entamé hier jeudi une enquête sur les accrochages de Tripoli, sous la supervision du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire le juge Sakr Sakr.

Les combats ont repris hier jeudi en dépit d'un calme précaire qui s’était rétabli mercredi en fin d’après-midi suite à des appels aux combattants de Bab el-Tebbaneh à remettre leurs armes et à se conformer aux ordres de l’armée et des Forces de sécurité intérieure.
Malgré le déploiement de l’armée, des échanges de tirs intenses se sont poursuivis et des explosions d’obus de mortiers se sont fait parallèlement entendre.
Les francs-tireurs ne chôment pas, pas même sur la route internationale qui relie Tripoli à Beddawi et aux frontières avec la Syrie. Les snipers ont fait encore hier matin un mort à Baal Mohsen (Hassan Abaydo, 39 ans) et une femme et un enfant ont été blessés à Bab el-Tebbaneh. Plus tard dans la journée, un adolescent de 13 ans a été tué par un tireur embusqué qui a visé sa maison à Baal Mohsen.

Une bataille féroce s'annonce à Tripoli

"L'escalade à Tripoli vise en premier lieu à déconcentrer le premier ministre Nagib Mikati dans sa ville natale", affirment des sources politiques au quotidien al-Akhbar.
"Malgré leurs objectifs et leurs tendances contradictoires, plusieurs parties se sont entendues sur un seul but: déstabiliser la situation sécuritaire à Tripoli", selon ces sources   
Et d'ajouter: "L'un de ces groupes aspire à ce que la tension au Liban-Nord soit un prélude pour faire chuter le gouvernement Mikati depuis sa ville. Un second veut transformer certaines régions du Liban-Nord, notamment Tripoli, en une base arrière de l'opposition syrienne. D'autres voient dans le chaos une opportunité pour réaliser leurs objectifs et leurs projets personnels".   

Des miliciens de l'ASL combattent à Tripoli?

Des rumeurs circulent sur la présence des membres de l'Armée syrienne libre (ASL) qui combattent à Tripoli, rapporte al Akhbar. Cependant, une source islamiste éminente a démenti ces informations, affirmant que ces combattants sont des Libanais de retour de la Syrie, ayant des relations avec des groupes armés de l'opposition syrienne. Pour cette raison, ils sont devenus un groupuscule armé difficile à être contrôlé.