Egypte: Heurts meurtriers aux abords du palais présidentiel au Caire, cinq morts

Cinq manifestants ont été tués et 450 blessés dans les pires affrontements connus par la capitale égyptienne depuis l'arrivée au pouvoir de son président. L'armée a déployé jeudi matin plusieurs chars devant le palais présidentiel.
L'armée égyptienne s'est déployée ce matin devant le palais présidentiel au Caire après les affrontements qui ont fait cinq morts entre opposants et partisans du chef de l'Etat Mohamed Morsi. Au moins trois chars et deux véhicules blindés de transport de troupes ont pris position sur l'avenue où se sont produits des heurts entre pro et anti-Morsi mercredi.
Cinq manifestants ont été abattus au Caire dans la nuit de mercredi à jeudi dans des affrontements entre opposants et partisans du président égyptien Mohamed Morsi.
A l'appel des Frères musulmans, des milliers de personnes avaient afflué vers le palais dans l'après-midi pour défendre le président, démantelant les tentes dans lesquelles de groupes d'anti-Morsi avaient passé la nuit après une manifestation massive de l'opposition mardi.
Des batailles à coups de bâtons, de cocktails molotov et de jets de pierres ont eu lieu toute la nuit, avec de brèves périodes d'accalmie. Des coups de feu se faisaient régulièrement entendre. 450 blessés sont à déplorer. 50 personnes ont été arrêtées. Les manifestations se sont aussi répandues en province où des troubles, notamment des incendies, ont été recensés à Ismaïliya et Suez .
Démission de trois conseillers de Morsi
Trois conseillers du président égyptien, ont démissionné à la suite de la crise politique provoquée fin novembre par la publication d'un décret accordant des pouvoirs étendus au chef de l'Etat.
Les démissions de Seïf Abdel Fattah, Ayman al Sayyad et Amr al Leithy, remises il y a une semaine, portent à six le nombre de conseillers du président à avoir quitté leur poste depuis le début des troubles.
Parmi les précédentes démissions figuraient celles d'une femme et d'un chrétien, dont les nominations avaient pour but manifeste de diversifier la composition de l'équipe de Mohamed Morsi, lui-même issu de la direction des Frères musulmans.
Appels au calme
Le premier ministre égyptien Hicham Kandil a lancé mercredi soir un appel au calme. Dans un communiqué, le chef du gouvernement demande l'arrêt des heurts entre partisans et adversaires de Mohamed Morsi près du palais présidentiel. "Il faut nous donner les moyens pour que puissent aboutir les efforts menés actuellement en vue d'ouvrir un dialogue national", dit-il.
De son côté, l'Union européenne a appelé également au "calme" et à la "retenue", exhortant ce dernier à poursuivre la transition démocratique en Egypte. Le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a dit suivre "avec inquiétude" les événements dans ce pays, et a appelé "au calme et à la retenue toutes les parties", dans un communiqué. "Il est de la plus haute importance que l'Egypte poursuive la transition démocratique dans laquelle elle s'est engagée et que soit rétablie la confiance en ce processus", a-t-elle ajouté, appelant toutes les parties à s'engager dans un "dialogue fondé sur le consensus".
Source: agences, édité par: moqawama.org
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