Les révélations Hariri-Sakr: des pensions mensuelles accordées aux rebelles syriens

L'implication de l'ancien premier ministre libanais Saad Hariri et du député Okab Sakr dans l’armement des rebelles syriens et le soutien logistique qu’ils leur apportent, ainsi que dans l'effusion du sang des civils syriens n'est plus un secret.

Dans le troisième épisode du feuilleton diffusé sous le titre "Hariri et Sakr en flagrant délit",  enregistrements sonores à l'appui, le quotidien libanais al-Akhbar révèle les vraies raisons derrière le voyage de Sakr vers l'Europe, et puis vers la Turquie.   

Selon la source ayant fourni les enregistrements sonores à al-Akhbar, Hariri avait chargé Sakr de coordonner les questions médiatiques et opérationnelles avec des opposants syriens, notamment ceux relevant des Frères musulmans. Il travaillait jour et nuit en catimini pour renforcer ses relations avec eux.
 
Et d'ajouter: "Une salle d'opérations a été formée à Achrafieh à Beyrouth en 2011. Elle comprenait des Syriens et des Libanais qui coordonnaient avec une autre salle siégée dans un pays européen et avec l'intérieur syrien. Bien que les combats n'aient pas fait rage à cette époque, la salle d'opérations avait déjà acheminé d'importantes charges d'équipements de communication en Syrie, notamment ceux qui ne sont pas détectés par les services de renseignements syriens".
De même, la source fait état d'une violente querelle sur fond d'explosions qui ont coûté la vie à des civils syriens, entre les membres de la salle lors d'une réunion. De fait, c'est Sakr qui avait donné les ordres de ces attentats.

"Après le déplacement de Hariri en France, Sakr continuait à assumer ses responsabilités. Il haussait le ton à l'égard du régime syrien et redoutait un danger sécuritaire en absence de toute raison qui justifie cette appréhension sur le terrain. Après un certain temps, son ordinateur personnel a été infiltré par un inconnu", rapporte al-Akhbar.

"Après avoir mené des concertations avec Hariri et le chef des renseignements de la police, le défunt   Wissam al-Hassan, le député a décidé de quitter le Liban vers la Belgique. Il projetait d'y rester pour une courte durée avant de regagner le Liban, mais son rôle de plus en plus grandissant dans le soutien de l'opposition syrienne et la présence de Hariri en France l'ont contraint à ne plus regagner le Liban, se déplaçant entre l'Europe et la Turquie", précise la source.

Elle souligne que les combattants de l'insurrection touchent leurs salaires de Sakr. Au sujet des onze pèlerins libanais enlevés, dont deux ont été libérés, la source indique que Sakr accorde une pension mensuelle de 50 mille de dollars au ravisseur Abou Ibrahim, le chef de la "Brigade de la tempête du Nord". Hariri a demandé à Sakr de libérer les pèlerins, mais le Qatar et l'Arabie Saoudite ont torpillé leur mise en liberté.
De même, la source signale que Sakr est impliqué dans le rapt des neuf iraniens kidnappés par des groupes armés au début des évènements en Syrie.

Source: al Akhbar, traduit par: moqawama.org