Le père d’el-Hassan : « Je ne prends pas le gouvernement responsable de la mort de mon fils »

Le père du général Wissam el-Hassan refuse de « prendre le gouvernement responsable de la mort de son fils », appuyant ainsi la position du chef du gouvernement libanais, Nagib Mikati, qui a exclu toute idée de démission.

Adnan el-Hassan, père du général Wissam el-Hassan, a refusé « de faire assumer au gouvernement ou à quiconque la responsabilité de l’assassinat ».

« Le Premier ministre Mikati est notre ami et je lui souhaite le meilleur », a-t-il martelé, dimanche, à l’occasion de la commémoration de l’assassinat de Wissam el-Hassan.

Interrogé par la chaîne libanaise LBCI sur la signification du martyre de son fils, M. el-Hassan a déclaré que « la réaction nationale que nous avons observée depuis la mort de Wissam prouve qu’il est le martyr de tout le Liban ».

Mikati: « Ma démission est hors de question »

Dans un autre temps, le Premier ministre libanais a exclu sa démission, la considérant comme une confirmation à la responsabilité de son gouvernement dans l’assassinat.

« Il est hors de question, pour moi, de démissionner aujourd’hui », a affirmé Nagib Mikati à la télévision locale MTV.

Le chef du gouvernement a indiqué qu’il avait « franchi un pas en direction de l’opposition, lorsqu’il avait déclaré qu’il pouvait démissionner et qu’il n’était pas attaché à son poste, mais qu’il avait fait machine arrière lorsqu’on lui avait fait assumer la responsabilité de l’assassinat du général Wissam el-Hassan », chef de la branche des renseignements au sein des Forces de sécurité intérieure (FSI).

M. Mikati a estimé que le sit-in de protestation organisé par les forces du 14 Mars devant sa résidence à Tripoli reste « dans le cadre des lois » et ne l’empêche pas, s’il le souhaite, de se rendre chez lui, avant de confirmer la tenue, mercredi, du Conseil des ministres.

Il y a une semaine, vendredi le 19 octobre, un attentat à la voiture piégée a coûté la vie au chef des renseignements des FSI, son chauffeur et une passante. 126 civils ont été également blessés par l'explosion qui a eu lieu place Sassine, en plein cœur de Beyrouth. L’opposition a accusé le régime syrien de l’assassinat et a appelé depuis le chef du gouvernement à rendre son tablier.

Source: Agences