Le Liban-Nord et l’"ASL": après la contrebande, fabrication locale d’armes !

« Une personnalité politique du Liban-Nord proche du 8-Mars a pris connaissance d’un rapport sécuritaire d’origine turque évoquant deux sujets inquiétants: la fabrication locale d’armes dans les zones libanaises frontalières avec la Syrie pour les envoyer aux rebelles syriens et le projet d’installation d’un camp pour le groupe opposant iranien des Moujahidine du peuple, dans une région du Nord », a indiqué jeudi le quotidien libanais As-safir.

Le rapport souligne que « l’opposition armée syrienne est parvenue dernièrement à organiser ses rangs à la frontière libano-syrienne et à monter une structure de coordination avec les chefs rebelles actifs sur le terrain à l’intérieur de la Syrie, ce qui leur permet de lancer des opérations plus ciblées contre l’armée régulière ».

Le rapport révèle d’autre part que des « opposants syriens sont parvenus, en coopération avec des sympathisants libanais dans la région d'Akkar, à monter des ateliers de fabrication de canons de mortier de calibre de 82 mm et des rampes de lancement de roquettes multitubes B 10 ». De plus, « ils possèdent des véhicules tout terrain pouvant être équipés, au besoin, de mitrailleuses lourdes ».

De nombreuses opérations menées par les rebelles ces derniers temps le long du cours du Grand fleuve (Nahr el-Kabir) avaient pour objectifs de prendre le contrôle de certaines positions clé de l’armée syrienne sur la route menant à Tal Kalakh.

Le rapport ajoute que « l’armée syrienne a procédé, récemment, à un renforcement de ses positions dans cette région où des unités d’artillerie et de lance-roquettes ont été déployées ».

« De nouvelles positions militaires ont été érigées, en parallèle à l’offensive menée par les troupes régulières contre les villes de Homs et de Qusair. L’objectif étant d’empêcher une fuite collective des groupes armés ou l’acheminement de renforts de l’extérieur des frontières », précise-t-il.

Le rapport révèle en outre que « la capitale turque a accueilli il y a environ deux semaines une rencontre supervisée par l’ambassade des Etats-Unis et qui a groupé un député libanais du 14-Mars, Bassam el-Dada représentant l’opposition syrienne et un dirigeant des Moujahidine du peuple, groupe rebelle basé dans le Nord de l’Irak ».

Et de poursuivre: « L’idée d’installer un camp pour l’organisation au Liban a été examinée, après que les négociations entre le gouvernement irakien et les nations unies ont abouti à un accord sur la fermeture définitive du camp Achraf, en Irak ».

Pendant 15 ans, « Moujahidine Khalq » était placé sur la liste américaine des organisations terroristes. Son nom a récemment été rayé de cette liste à l’initiative d’un lobby actif au Congrès américain.

Source: Assafir, traduit par: mediaramalb.wordpress.com