Le patriarche Raï condamne le film insultant l’Islam et le prophète de l’Islam (PBsL)
Mgr Béchara Raï patriarche de l’Église maronite a condamné l'insulte de l'Islam et du prophète Mohamad (PBsL) dans le film américain honteux, affirmant qu'il porte atteinte « à toutes les religions ».
« Nous regrettons le fait que les manifestations en protestation ont causé des victimes, et nous réclamons fortement de retirer ce film. Nous sommes directement concernés comme Chrétiens par cette offense, et nous appelons à des formes de protestation plus performantes de celles déjà vues. Cependant, cette affaire doit être réglée au niveau de la communauté internationale, et il faut prendre une position ferme à cet égard », a déclaré le patriarche.
M. Raï a salué la visite du pape Benoït XVI au Liban, lors d'une conférence de presse organisée à Bkerké. « Le pape a choisi de nous visiter parce que le Liban est une terre de paix et non pas de divergence », a-t-il estimé, expliquant que le Christianisme et l'Islam se sont réunis sur cette terre, et se sont accordés à établir un pays démocratique qui sépare la religion de l'Etat. Il a ajouté que cet État est caractérisé par la démocratie et les libertés publiques, comme la liberté de l'expression, de l'opinion et de la croyance.
Le patriarche Raï a considéré la visite du pape comme un « appel à la paix dans notre Orient, où règne actuellement la langue de l'arme et du feu, un appel à résoudre le conflit israélo-palestinien et israélo-arabe sur la terre sacrée, et un appel à la paix dans les pays arabes et au Moyen-Orient ». Il a considéré que ces ambitions seraient réalisées avec l'aide de l'Islam et du Judaïsme, en séparant la religion de l'Etat, afin de garantir la démocratie, la tolérance et la « diversité au sein de l'unité ». De même, Il a qualifié le Liban du « portail de rencontre du Christianisme et l'Islam en Orient ».
Concernant le dossier libanais, il a appelé les personnes aux bonnes intentions à laisser les armes à part et à entamer un dialogue responsable et sincère. «Le pape aura un mot à dire au sujet de l’extrémisme», a-t-il souligné, imputant la responsabilité de ce phénomène « à tout le monde, surtout aux pays et aux personnalités influentes qui alimentent l'extrémisme pour des fins destructives ». « Le pape va appeler à mettre fin au cycle de violence et de guerre contre la Syrie, et à arrêter l'approvisionnement en armes et en fonds des deux parties du conflit », a-t-il ajouté.
Mgr Béchara Raï a exclu toute solution aux crises autre que le dialogue, affirmant que la langue de violence et de guerre ne conduit à son tour qu'à la violence et la guerre. « Au Liban, nous avons expérimenté le sens de la guerre absurde. Il ne faut pas que nous disions que le dialogue a échoué. Il faut chercher à le faire réussir », a-t-il conseillé. « Nous espérons et nous prions à ce que les intentions soient honnêtes sur le plan local et international, et à ce que les responsables assument leur responsabilité historique difficile. Aucune autorité n'a droit à se mêler aux compétences de l'Etat et aux affaires intérieures des peuples », a souligné finalement M. Raï.
source: Alintiqad, traduit par moqawama.org
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