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Saad Hariri : « Sur la Syrie, nous attendons davantage de Paris »

Saad Hariri : « Sur la Syrie, nous attendons davantage de Paris »
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L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri  milite pour un soutien accru à la révolution syrienne et demande à Paris de s'impliquer davantage dans une interview au journal Le Monde parue mercredi.

Selon Saad Hariri, le régime de Bachar el-Assad va certainement tomber à l'issue du conflit. « Plus sa chute prendra du temps, plus il y aura des dégâts et plus la réconciliation sera longue », a-t-il prétendu.

Saad Hariri : « Sur la Syrie, nous attendons davantage de Paris »
M. Hariri a exclu l'option diplomatique pour une solution à la crise en Syrie et a plaidé en faveur d'une intervention militaire. « La diplomatie n'a pas abouti. Le sang coule tous les jours de plus en plus. Il faut une intervention. Je comprends qu'il y ait des complications avec la Russie et la Chine ». M. Hariri a également appelé la communauté internationale à fournir des armes aux rebelles. « Aujourd'hui, il y a un équilibre des forces entre le gouvernement et l'opposition, alors que cette dernière n'a pas d'armes sophistiquées. Si on lui donne les armes dont elle a besoin, l'opposition pourra gagner facilement », estime l'ancien Premier ministre. Pour lui, la France a un rôle très important à jouer dans la crise syrienne : « Aujourd'hui, il y a un débat sur les zones protégées (safe zones) dont on dit qu'elles ne peuvent pas se faire sans l'accord de l'ONU. Si la France encourage ses alliés à donner à l'opposition syrienne ce dont elle a besoin, cette opposition pourra établir elle-même des zones protégées », dit M. Hariri.

Le responsable libanais écarte néanmoins l'éventualité d'une guerre civile en Syrie. « Personne n'a intérêt à une guerre civile, sauf peut-être l'Iran, qui veut une Syrie instable – comme l'Irak – pour y garder de l'influence », juge-t-il.

Il a accusé le Hezbollah d’être impliqué dans l’affaire en Syrie. « Oui, et de toutes les manières possibles. Même s'il s'en défend, je pense qu'il envoie des Libanais en Syrie », a-t-il ajouté. 

En ce qui concerne les relations franco-libanaises, M. Hariri a estimé que la continuité prime.
« François Hollande a vu Michel Sleiman [le président libanais]. Il a réaffirmé l'attachement de Paris à la souveraineté et à l'intégrité du Liban. Sur le volet syrien, les positions du président français sont claires, mais « nous attendons davantage de Paris. Il est dans l'intérêt de la France de prendre non seulement des positions, mais des actes ».

source: Le Monde

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