Bahreïn: la répression continue... une mosquée assiégée

Le régime bahreïni poursuit la répression sanglante des manifestations pacifiques…
La police bahreïnie a dispersé vendredi à coups de gaz lacrymogène des dizaines de manifestants qui ont tenté de se regrouper à Manama pour demander la libération de figures de l’opposition, ont rapporté des témoins.

Les manifestants, venus par petits groupes de ruelles latérales, « ont été empêchés de converger vers une artère principale où ils entendaient défiler », ont-ils ajouté.

Les protestataires entendaient manifester contre le verdict d’une cour d’appel qui a confirmé mardi de lourdes peines pour 21 opposants ayant joué un rôle de premier plan dans le soulèvement populaire de 2011.

Sept des opposants, dont le militant des droits de l’Homme Abdel Hadi al-Khawaja, ont été condamnés à la perpétuité.

Certains manifestants portaient des banderoles proclamant: « La liberté aux prisonniers » et « Nous voulons une justice indépendante », ont indiqué les témoins, faisant état de la présence parmi les manifestants de cheikh Ali Salmane, le chef du Wefaq, principale coalition d’opposition politique dans le pays.

Selon les mêmes sources, « les forces du régime ont lancé des bombes à gaz toxiques et lacrymogène contre les citoyens et les habitations des civils ».

La police bahreïnie a également arrêté plusieurs manifestants d'une manière abusive, pendant un déploiement intensif des forces sécuritaires dans les différentes régions bahreïnies. Parmi ces arrêtés, Mahdi el-Akri, membre du Conseil de la Choura du Wefaq, qui a été emmené au poste de la police de Houra, à Manama.

De plus, les forces militaires ont assiégé la mosquée Moemen à Manama lors de la prière du coucher du soleil, dirigée par cheikh Ali Salmane.

Des manifestations sporadiques se sont multipliées à Manama après la répression meurtrière menée de mi-février à la mi-mars 2011 par les forces sécuritaires des Al-Khalifa.

Source: Alintiqad, traduit par: moqawama.org