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Jamil Sayyed: le régime syrien toujours fort, son écroulement serait catastrophique

Jamil Sayyed: le régime syrien toujours fort, son écroulement serait catastrophique
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L’ancien directeur général de la Sûreté générale libanaise, Jamil Sayyed, a indiqué que le départ du président syrien Bachar el-Assad du pouvoir aujourd’hui signifierait purement et simplement « la dislocation de la Syrie ».

« Le départ d'Assad aujourd'hui signifierait la dislocation de l'unité de la Syrie, le déchirement de son armée, l'anarchie, puis le déclenchement de petites guerres civiles partout dans ce pays, dontJamil Sayyed: le régime syrien toujours fort, son écroulement serait catastrophique
personne ne sortirait vainqueur, à l'exception des groupes fanatiques islamistes », a déclaré le général Sayyed dans un entretien accordé au quotidien français Le Figaro publié dimanche.

M. Sayyed a également insisté que le régime syrien est toujours fort. « Contrairement à ce que dit la propagande diffusée par les télévisions satellitaires du Golfe et par les médias occidentaux, la Syrie a un État et cet État est fort. Cela fait dix-huit mois qu'on nous prédit le renversement imminent du gouvernement de Bachar el-Assad, et il est toujours en place! », a-t-il dit.

Et de souligner: « La Syrie est confrontée à une guerre médiatique planétaire sans précédent, à l'hostilité de tous ses voisins, à l'ingérence des pays arabes du Golfe, qui consacrent des ressources financières illimitées pour aider les rebelles en les armant ».

La raison de toutes ces hostilités est que « l'État syrien n'a jamais cherché à plaire, il n'a jamais voulu se plier aux diktats des Américains dans la région, que ce soit sur la question palestinienne, que ce soit sur le soutien aux mouvements de résistance Hezbollah et Hamas, que ce soit sur l'invasion de l'Irak, que ce soit sur sa relation étroite avec l'Iran », a-t-il expliqué.

L’ancien responsable sécuritaire a toutefois accusé les Occidentaux et leurs collaborateurs de vouloir détruire la Syrie.

« L'Amérique, suivie par la France et l'Angleterre, qui sont devenues volontairement ses vassaux au Moyen-Orient, a donc entrepris de détruire l'État syrien. Elle le fait grâce à la collaboration des pétromonarchies, qui doivent tout à Washington », a-t-il affirmé.

Et de poursuivre: « La réalité, c'est que le retrait américain peu glorieux d'Irak est une défaite occidentale sans précédent. Pour compenser cette défaite, qui a paniqué leurs alliés régionaux, pour regagner de l'influence dans la région, les Américains cherchent maintenant à rallumer le vieil affrontement sunnites-chiites ».

Concernant les minorités dans les pays arabes, M. Sayyed a estimé que « la Syrie d'Assad est vue par beaucoup d'habitants de la région, et notamment par les chrétiens, comme un mur. C'est un mur, dont l'écroulement serait catastrophique. Cela fait peur même aux gens qui n'aiment pas ce régime. Car l'effondrement de ce mur va provoquer de multiples guerres intestines, visant à créer une nouvelle carte géopolitique au Moyen-Orient. Le mur syrien actuel protège les minorités, principalement chrétiennes ».

Sur la solution du conflit, le général Sayyed a préconisé « l'arrêt immédiat de la violence armée des deux côtés, et l'établissement d'un dialogue politique entre le gouvernement Assad et l'opposition ».

Très proche encore du président Assad, Jamil Sayyed a précisé: « Je connais bien Assad. Je suis sûr qu'il serait prêt à organiser des élections libres. Que ces élections se fassent dans un climat de paix civile et en présence d'observateurs internationaux! Si Bachar arrive à réunir 51 % des voix, qu'il reste ; sinon, qu'il quitte le pouvoir dignement, dans le calme, et qu'une amnistie générale soit prononcée ».

Et de réitérer: « La paix est toujours le fruit d'un dialogue entre des parties qui, peu de temps auparavant, s'entre-tuaient ».

Interrogé sur une éventuelle implication du Hezbollah dans le conflit syrien, M. Sayyed a martelé que « le Hezbollah est le parti libanais qui a montré le plus de retenue et d'esprit de responsabilité. Certes, il ne cache pas sa sympathie pour le gouvernement syrien, lequel ne l'a jamais laissé tomber dans sa résistance face à Israël. Mais il ne voit pas de gaieté de cœur couler le sang en Syrie ; il souhaite une solution politique. Au Liban, le Hezbollah garde son calme et fait tout pour que le conflit chez nos voisins ne déborde pas chez nous ».

Source: lefigaro

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