La Syrie, une lutte Iran-USA pour décider du sort du Moyen-Orient

Les Etats-Unis et l'Iran se livrent une bataille en Syrie dont le vainqueur décidera si le Moyen-Orient doit tomber dans la mouvance islamique ou sous l'influence américaine, a affirmé samedi un haut responsable iranien.

« Aujourd'hui, nous sommes en finale (du match) en Syrie », a déclaré Mohsen Rezaïe, secrétaire du Conseil de discernement du régime et ancien chef des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite de la République islamique, cité par Mehr.

« Car si ce pays tombe aux mains des Américains, le mouvement de réveil islamique deviendra un mouvement (sous influence, ndlr) américaine mais si la Syrie conserve la même politique, le réveil islamique s'enracinera dans l'islam », a-t-il ajouté.

La République islamique qualifie de « réveil islamique » les mouvements de révolte dans les pays arabes qualifiés en Occident de « Printemps arabe ».

Pour M. Rezaïe, « la Syrie, l'Irak, l'Iran et l'Afghanistan forment un axe d'or au Proche-Orient et les Etats-Unis veulent par tous les moyens décider pour les pays de cet axe d'or ».

Les dirigeants iraniens considèrent que les Etats-Unis ont subi des échecs après avoir été obligés de quitter l'Irak et après avoir perdu des alliés traditionnels comme les ex-présidents égyptien Hosni Moubarak ou tunisien Zine El Abidine Ben Ali.

L'Iran soutient le régime syrien alors que les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie soutiennent la soi-disant opposition syrienne.

Al-Qaïda en Syrie

Pour sa part, le général Hassan Firouzabadi, chef de l'état-major des forces armées, a mis en garde les Occidentaux contre un renforcement d'Al-Qaïda en Syrie.

« Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et les sionistes utilisent Al-Qaïda et les groupes takfiris pour mener la guerre civile en Syrie (...) mais ils doivent savoir qu'un jour, ces mêmes groupes s'en prendront à eux », a affirmé le général, selon le site Sepahnews des Gardiens de la révolution.

« Les Occidentaux utilisent (en Syrie, ndlr) les forces qu'ils avaient utilisées dans le passé pour soi-disant combattre le communisme (en Afghanistan) et ces forces vont se retourner contre eux », a-t-il précisé, en allusion aux combattants jihadistes qui allaient former par la suite Al-Qaïda.

« Ils se trompent gravement en faisant cela », a conclu le général.

Source: Agences