Turquie : La politique étrangère suscite les oppositions

Le quotidien turc Hurriyet a publié un article sur « le monopole de décision » dans le ministère turc des Affaires étrangères.
"Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmad Davutoglu insiste sur son opinion et accuse les diplomates au ministère d'être des ignorants qui ne connaissent pas autant la Syrie", dévoile le quotidien.
Le Hurriyet a signalé que la divergence des opinions à l'intérieur du ministère des affaires étrangères est également présente entre le ministre et plusieurs ambassadeurs turcs à l'étranger, surtout les ambassadeurs dans les pays du Moyen-Orient. « Le Moi extrêmement enflé du ministre turc des affaires étrangères représente un danger pour le pays », a signalé l'écrivain de l'article. « Dans de telles circonstances au Moyen-Orient, Il est extrêmement dangereux pour la Turquie d'avoir un tel ministre », a-t-il ajouté. Selon le journal, les critiques à l’égard de la politique étrangère de la Turquie ne sont pas seulement adressées de la part de l'opposition, mais elles émanent également de l'intérieur, surtout du Parti de la justice et du développement lors de ses réunions clauses. Le sort des personnes qui osent critiquer publiquement dans les journaux est connu: subir des pressions pour changer d'avis, ou exercer des pressions sur leurs institutions pour les licencier, et ce fut réellement le sort d'un grand nombre de journalistes éminents, a expliqué le quotidien.
Les analystes du Parti de la justice et du développement estiment que les résultats désastreux d'une telle politique sont les suivants:
- l’intensification des opérations du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à l'intérieur de la Turquie, et le rétablissement à Ankara d’une ambiance similaire à celles des années quatre-vingt-dix.
- L’apparition d'une nouvelle réalité kurde au nord de la Syrie, rendant Ankara une cible de plus en plus facile aux Kurdes.
- L’attisement des tensions sunnites-alaouites à l'intérieur de la Turquie.
- Les intérêts d'Ankara seront exposés aux dangers dans la région et au Liban. La situation de la Turquie a changé: après la guerre de juillet et l'agression contre le Mavi Marmara, les victimes turques ont été honorées dans la banlieue sud du Liban. Aujourd'hui, chaque citoyen turc au Liban est exposé au danger.
- La Turquie perd la confiance des composantes sociales de toutes les religions au Moyen-Orient, à cause de cette politique confessionnelle.
- Le paysage le plus humiliant de la Turquie est d'être gouverné par un parti islamiste qui va en pair avec les politiques occidentales dans la région.
Sur le même plan, les sondages effectués en Turquie montrent que la popularité du parti de la justice et du développement ne cesse de croître, allant de 50 % lors des dernières élections à 52 ou 53 %. Certains se demandent: comment de telles politiques futiles peuvent-elles favoriser la popularité de ce parti? La réponse est simple: le premier ministre Recep Tayyip Erdogan veut devenir président de la république en 2014. Il n'aura pas cette chance sauf s'il suit des politiques confessionnelles et ethniques strictes, pour gagner le soutien des Sunnites et des nationalistes Turcs. Ces sont les réalités à l’origine du discours hostiles aux Alaouites, et aux Kurdes à l'intérieur, à Al-Assad, l'Iran, l'Iraq, les Chiites et les Kurdes de la Syrie à l'extérieur, selon le quotidien.
source: Assafir

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