Accord russo-syrien sur des livraisons de pétrole

Moscou et Damas se sont mis d'accord sur la livraison de produits énergétiques russes à la Syrie, conformément à une entente intervenue vendredi à Moscou entre les deux pays.

« La Syrie a convenu d'exporter sa production de pétrole brut à la Russie en échange de livraisons d'essence et de gazole », a annoncé le vice-Premier ministre syrien chargé des affaires économiques, Qadri Jamil, lors d'un déplacement à Moscou.

Le responsable syrien a précisé que la production de brut, avant les derniers incidents, atteignait environ 200.000 barils par jour.

« La Russie s'est chargée d'aider économiquement la Syrie. De notre côté, nous ferons tout notre possible pour surmonter la crise », a-t-il indiqué.

Selon le vice-premier ministre, « les sanctions unilatérales adoptées illégalement par les pays occidentaux contre la Syrie portent préjudice à l'économie du pays ».

Et de souligner : « Le régime syrien cherche actuellement à trouver un moyen pour surmonter les conséquences des sanctions injustes occidentales et compte notamment sur l'aide économique de la Russie avec laquelle la Syrie négocie l'octroi d'un crédit ».

Le 23 juillet, le Conseil de l'Union européenne a approuvé un 17ème train de sanctions visant le régime de Damas. Les pays de l'UE ont notamment ajouté 26 personnes et trois nouvelles sociétés à la liste noire de l'UE prévoyant des interdictions de visa et des gels des avoirs et se sont engagés à inspecter les navires et les avions ayant pour destination la Syrie.

Moscou a qualifié les nouvelles sanctions d’un « blocus contre la Syrie », qui contredit les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et les accords de Genève.

Sur le plan politique, le responsable syrien a déclaré que le départ du président Bachar al-Assad ne réglerait pas la crise en Syrie.

« Il faut un dialogue pour trouver une solution politique à la crise. Mais si Assad démissionne, avec qui mener le dialogue? », a-t-il affirmé.

Qadri Jamil a accusé d' « hypocrites » les Etats-Unis, qui insistent sur le départ de Bachar al-Assad, comme le fait la soi-disant opposition syrienne.

« L'Occident ne souhaite pas un règlement pacifique en Syrie mais la poursuite de l'effusion du sang », a-t-il conclu.

Source: Divers