Syrie : Annan renonce à sa médiation… Diveres réactions

Kofi Annan a démissionné hier de son poste de médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie après trois mois d’efforts infructueux.
« J’ai fait de mon mieux », a déclaré M. Annan à la presse à Genève, mais « la militarisation
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait auparavant annoncé que M. Annan quitterait son poste le 31 août.
M. Ban a entamé des consultations avec son homologue de la Ligue arabe Nabil al-Arabi pour « nommer rapidement un successeur » car « le plan Annan reste le meilleur espoir pour le peuple de Syrie », a-t-il estimé.
Cette démission intervient alors que soldats et groupes armés ne cessent de se livrer combat, surtout dans la ville stratégique d’Alep.
Damas a accusé les « États qui cherchent à déstabiliser la Syrie », les Occidentaux, la Turquie et les pays du Golfe, d’avoir « entravé » la mission Annan.
Le président russe Vladimir Poutine a qualifié cette démission de « très regrettable », mais a estimé qu’elle ne devrait pas décourager les efforts pour trouver une solution diplomatique au conflit.
De même, la Chine a « regretté » cette démission, assurant que Pékin allait continuer de « travailler à une solution politique » au conflit.
Pour le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, cette démission « illustre l’impasse dramatique du conflit syrien : l’urgence d’un cessez-le-feu, du départ de Bachar el-Assad et d’une transition politique (...) est plus pressante que jamais ».
Son homologue britannique William Hague a, lui, rendu hommage au travail de l’émissaire, soulignant que son plan « offrait toujours la meilleure chance » de restaurer la paix.
Même son de cloche côté suisse. La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, a demandé « la nomination urgente d’un successeur à M. Annan ».
Sur le front diplomatique, Londres et Moscou divergent toujours sur la façon de résoudre la crise, a déclaré le Premier ministre David Cameron à l’issue d’un entretien avec le président russe Vladimir Poutine.
« Malgré les différences, nous souhaitons tous les deux que le conflit prenne fin et que la Syrie retrouve la stabilité. Et nous continuerons à discuter via nos ministres des Affaires étrangères de la façon dont nous pouvons faire avancer le dossier », a souligné le chef du gouvernement britannique.
Pour sa part, le président Poutine a noté qu’il partageait avec M. Cameron des « points de vue communs sur un certain nombre de points ».
Source: Agences
croissante sur le terrain et le manque évident d’unité au sein du Conseil de sécurité ont fondamentalement changé les circonstances pour l’exercice effectif de mon rôle. Je n’ai pas reçu tous les soutiens que la cause méritait ».
Pour Washington, et malgré que Barack Obama ait signé jeudi un document secret autorisant l'aide américaine aux groupes armés syriens, et ait également approuvé l’octroi de 12 millions de dollars d’ « aides supplémentaires » à ces gangs, la Maison-Blanche a immédiatement rendu Moscou et Pékin responsables de cet échec, jugeant les vetos russo-chinois « hautement regrettables ».
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