Sleiman depuis Paris : Pas d’opération militaire syrienne au nord du Liban

Le président libanais Michel Sleiman a achevé hier sa visite en France par un dîner de travail à l’Élysée avec son homologue français François Hollande. Les grandes lignes de cette réunion ont porté essentiellement sur la situation au Liban et les incidents en Syrie, ainsi que sur des
Plus tard, dans une déclaration aux journalistes dans la cour de l’Élysée, le président François Hollande a affirmé avoir fait part à son homologue libanais de « l’appui total de la France au Liban en ce moment difficile, compte tenu de ce qui se passe en Syrie ».
« Je mesure ce que représente pour le Liban toute cette période puisqu’il y a de nombreux réfugiés qui viennent au Liban, des Syriens qui retrouvent leurs familles au Liban et qui s’installent dans ce pays, avec des risques pour l’économie libanaise qui ne peut pas faire face à cette charge supplémentaire, sans parler des troubles qui peuvent éventuellement naître à cause de ce qui se produit en Syrie », a-t-il ajouté.
Et de souligner : « Nous apportons tout notre appui pour l’action qu’il (M. Sleiman) mène avec le gouvernement (libanais) pour l’unité, l’intégrité et le développement du Liban ».
Le chef d’État français a précisé que « la présence de la Finul est pour nous un moyen pour exprimer au Liban ce soutien ».
Pour sa part, le président libanais a salué la coopération franco-libanaise, souhaitant un renforcement de l’aide de la France au Liban dans les divers domaines.
Il a par ailleurs indiqué avoir invité le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, au Liban pour s’enquérir sur la situation sur le terrain, visiter la Finul et concrétiser la poursuite de l’aide militaire au Liban.
Le président Sleiman a notamment souligné l’importance du déploiement de l’armée à la frontière libano-syrienne, affirmant qu’« il n’ y aura aucune opération militaire syrienne au nord du Liban ».
« L’armée veille non seulement aux frontières mais à la sécurité aussi en s’assurant que les groupes armés de l’opposition syrienne ne se constituent pas en cellules », a-t-il indiqué.
Dans ce contexte, M. Sleiman a rejeté « l'existence de la soi-disant Armée Syrienne Libre dans les territoires libanais, notamment au Nord ».
Sur les événements en Syrie, le président libanais a martelé que « le Liban, à l’instar d’autres pays du monde, est contre toute intervention militaire étrangère en Syrie », estimant que « cela ne ferait qu’aggraver la situation et barrer la route à toute marche vers la démocratie ».
« Le Liban est l’ami de la Syrie et du peuple syrien qui décidera lui-même de son avenir », a-t-il affirmé.
De même, M. Sleiman a assuré que « le Liban n’est pas au bord de la guerre civile, comme certains le craignent ».
Concernant l’affaire du prisonnier politique libanais George Ibrahim Abdallah, le chef de l’État a déclaré que « cette affaire suit de manière naturelle la voie judiciaire », ajoutant qu’« il est préférable de la traiter en silence ».
Source : Agences
questions bilatérales, dont l’aide militaire française à l’armée libanaise.
Le chef de l’État a estimé que « la démocratie et la paix finiront par s’instaurer en Syrie », confirmant que cela « sera tout à l’avantage du Liban et de la région ».
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