Assad: "Washington soutient les rebelles pour déstabiliser la Syrie"

Le président syrien Bachar Al-Assad a accusé les Etats-Unis de soutenir les bandes rebelles dans son pays pour déstabiliser la Syrie, dans une interview à la télévision publique allemande ARD.

« Les Etats-Unis sont partie prenante au conflit. Ils offrent une protection et un soutien politique à ces bandes pour déstabiliser la Syrie. Tant que vous offrez une aide quelconque aux terroristes, vous êtes leur partenaire. Que ce soit par un envoi d'armes, d'argent ou un soutien politique aux Nations Unies », a-t-il affirmé.

En dépit de ces accusations, le président Al-Assad n’a pas fermé pas la porte à un dialogue avec les États-Unis. « Nous ne fermons la porte à quiconque - pays ou responsable - qui souhaite aider à résoudre les problèmes en Syrie, à condition qu'ils soient sérieux et honnêtes », a-t-il martelé. « Mais tant que vous avez du terrorisme et tant que le dialogue ne fonctionne pas, il faut combattre le terrorisme. On ne peut pas continuer à dialoguer pendant qu'ils tuent votre peuple et votre armée », a-t-il ajouté.

Dans cette interview, réalisée le 5 juillet et diffusée dimanche soir, M. Assad a estimé que la question de son départ doit être réglée par le peuple syrien. « Un président ne doit pas s'échapper devant les défis et nous faisons face actuellement à un défi national », a-t-il déclaré.  «  Mais d'un autre côté, on ne peut rester en fonction que si l'on a le soutien populaire. C'est le peuple syrien qui doit répondre, par une élection. De quelle ampleur est ce soutien, quels sont les pourcentages, ce n'est pas la question, je n'ai pas les chiffres actuellement », a-t-il poursuivi.

Interrogé sur les milliers de morts parmi les civils en Syrie, le président a répondu: « Si vous voulez savoir qui les a tués, vous devez savoir d'abord qui a été tué. Ces victimes dont vous parlez, la majorité d'entre elles sont des partisans du gouvernement ». Evoquant le massacre de Houla, il assuré que les responsables sont des groupes qui sont venus par centaines d'en dehors de la ville.

" Les rebelles sont un mélange, un amalgame d'Al-Qaida, d'autres extrémistes et de hors-la-loi qui échappent à la police depuis des années. C'est un mélange de différentes choses", a-t-il affirmé.

Alors que l'émissaire international pour la Syrie Kofi Annan est arrivé dimanche à Damas pour sa troisième visite en Syrie, le président Bachar Al-Assad a estimé que son plan ne devrait pas échouer et que Kofi Annan fait un travail difficile jusqu'à présent mais un bon travail. « Nous savons qu'il a dû faire face à de nombreux obstacles mais cela ne devrait pas échouer. C'est un très bon plan », a-t-il assuré.

 sources: agences