A la Une 05 01 2010

Une nouvelle année commence, le gouvernement au travail. Plusieurs défis doivent être relevés par le nouveau gouvernement lors de cette année, parmi lesquels "les nominations militaires et administratives" et les accords signés par le gouvernement Siniora dans le cadre de la conférence de "Paris 3" qui a eu lieu en 2007 et qui forme un sujet de litige entre les parties libanaises. C'est sur ces sujets et autres que se sont penchés les journaux libanais dans leurs publications d'aujourd'hui.
"L'armée: sommet gonflé...corps mince !" C'est la manchette du quotidien "Assafir" qui s'est penché sur l'affaire des nominations et en particulier celles concernant l'armée libanaise, parlant d'une apparition de "Quotas" sous le nom de "réformes" et "des nominations administratives", faisant allusion à la répartition des postes publics entre les dirigeants et les parties.
Le quotidien a indiqué que l'armée libanaise "s'épuise dans les conflits internes" ce qui l'empêche de prendre en charge ses fonctions essentielles, protéger le territoire et surtout la frontière, contre toute agression possible de l'ennemi. En fait, il paraît qu'après l'agression israélienne en juillet 2006 "les américains ont proposé de l'aide à l'armée libanaise à condition de ne pas combattre Israël et ainsi de changer la doctrine de l'armée qui considère "Israël" comme un ennemi". Ceci a sûrement été refusé.
Le quotidien "Al Akhbar" s'est penché sur une autre question, celle de l'économie, indiquant que l'ex-gouvernement, avait signé une dizaine d'accords internationaux dans le cadre de "Paris 3", parmi elle, deux accords avec les Etats Unis et la France qui consistent à privatiser le secteur de la télécommunication et de l'énergie. Des accords qualifiés "d'inconstitutionnels" vu que le gouvernement qui les a signés vivait une crise de légitimité du fait qu'une grande partie de ses ministres avait démissionné.
Le quotidien s'est montré surpris que "des parties proches de l'ancien premier ministre Siniora se comportent à l'égard de "Paris 3" comme étant une idéologie indiscutable et lui font même la propagande" ajoutant que "ces personnes ne l'ont même pas lu (l'accord de Paris 3)".
"Al-Akhbar" conclut qu'en fait aucun gouvernement ne peut appliquer le programme de Paris 3 "sauf dans un régime de dictature qui ne s'occupe pas des souffrances du peuple et ne se préoccupe pas du développement de l'Etat" ajoutant que "le gouvernement se retrouve devant un dur défi" surtout que les mesures à prendre imposées par ces accords ne font qu'aggraver la situation économique, sociale et commerciale du Liban.
Sur la même affaire, le quotidien "Annahar" a indiqué que durant la rencontre des deux présidents libanais et français, l'affaire de Paris 3 a été abordée et le président français Nicolas Sarkozy a assuré son intention de mettre en œuvre les aides françaises de Paris 3 sans se préoccuper des conditions préalables, "vu que la situation au Liban ne permet pas de les appliquer actuellement".
