Liban: une voiture menée d’un engin explosif saisie à Aïn el-Helwi

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La demande de libération de Chadi Mawlaoui rejetée

Le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, a rejeté, vendredi, la demande de libération de l'islamiste Chadi Mawlaoui pour poursuivre l'enquête sur les accusations de « lien avec une organisation terroriste » portées contre lui, a rapporté l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Une nouvelle audience a été fixée au mardi prochain, selon la même source.

L’arrestation samedi dernier du Mawlaoui a provoqué la fureur des islamistes de Tripoli, entraînant des affrontements meurtriers au nord-Liban, avant que l'armée n'intervienne et rétablisse un calme précaire.
Pour prévenir un éventuel regain de tension dans la grande ville du nord, l'armée a renforcé ses mesures de sécurité et mis en place plusieurs postes de contrôle à Akkar.

Kahwaji : Les combattants armés à Tripoli sont sous l’influence des responsables politiques

Dans ce contexte, le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Jean Kahwaji, a affirmé que la responsabilité de rétablir le calme dans la ville de Tripoli incombent aux leaders politiques
« Plus de la moitié des combattants armés à Tripoli sont sous l’influence des responsables politiques », a-t-il affirmé au quotidien Assafir.
Et d’ajouter : « Il est donc du devoir de ces derniers de modérer leurs discours et d’ordonner le retrait des rues des éléments armés ».
« Ils doivent soutenir l’armée dans cette tâche, car si l’autorité de l’armée est affaiblie, il ne restera plus rien de l’institution militaire », a-t-il précisé.

Les groupes terroristes syriens aident les extrémistes du nord-Liban

De leur côté, des sources sécuritaires ont révélé que « des membres armés liés à des groupes terroristes opérant en Syrie, fournissent d’aides aux extrémistes armés dans les quartiers de la ville afin de faire exploser la situation et empêcher l'établissement de la sécurité dans la ville ».
« Chaque fois que l'armée libanaise impose un climat de sécurité dans les quartiers en question, les extrémistes renouvellent les affrontements, ciblant directement cette armée, dans une tentative apparente de distraire l'établissement militaire pour faciliter la contrebande d'armes et d'insurgés vers la Syrie », ont indiqué ces sources au quotidien al-Binaa.

La contrebande d'armes se poursuit

Parallèlement, les autorités libanaises ont déjoué jeudi une tentative de contrebande d'armes et d’explosifs vers la Syrie à travers le village de Machari el-Kaa, dans la localité d’Ersal, selon les journaux libanais.
Les affrontements entre les autorités et les contrebandiers ont fait un tué, Abdo Hussein el-Attrache, originaire d’Ersal, alors que ses compagnons ont été arrêtés.

De même, ces journaux ont fait état de tirs de feu la nuit dernière à partir du côté syrien sur la ville frontalière d’el-Arida, à Akkar.
« Ces tirs ont visé plusieurs maisons, poussant plusieurs citoyens à fuir vers des endroits sûrs hors de la ville », ont-ils poursuivi.

Une voiture menée d’un engin explosif saisie à Aïn el-Helwi

Sur le plan sécuritaire, le renseignement de l'armée a saisi la nuit dernière une voiture menée d’un engin explosif, à l'entrée du camp Aïn el-Helwi, à Saïda (au Sud).
« Les services de renseignement ont également confisqué une quantité de munitions et d'explosifs », ont indiqué des sources sécuritaires.
« L'armée a arrêté le propriétaire du véhicule, le Palestinien Mohammed Hassan el-Far, avec un certain nombre de résidents du camp », a rapporté le quotidien al-Akhbar.
Pour sa part, le quotidien Assafir a révélé que le conducteur de la voiture a dévoilé le nom de son collaborateur, qui s’est préparé à faire exploser la voiture dans « un lieu précis et sensible ».
« Les personnes arrêtées ont été conduites dans la nuit à la direction de l'armée, à Yarzeh », a-t-il ajouté.
Et de souligner : « Le démantèlement de l’explosif s’est tardé jusqu’à une heure avancée de la nuit ».

Source : Divers