Chercheur français proche du lobby sioniste : la destitution d’Assad serait une victoire stratégique pour "Israël"

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Un chercheur français connu pour ses idées politiques et intellectuelles pro-sionistes de par le monde a déclaré que "la destitution d'Assad serait une victoire stratégique pour Israël", lors d'une conférence organisée par l'Institut français des relations internationales (IFRI) à Paris.

Alain Dieckhoff a eu une intervention intéressante dans laquelle il a clarifié la position israélienne à l'égard du printemps arabe. Des dizaines de chercheurs, de journalistes et de diplomates ainsi que des représentants de l'ambassade du Qatar et de celle d' "Israël" ont assisté à cette conférence qui avait pour thème principal "le printemps arabe".  

Affirmant qu'il vient de rentrer de Tel Aviv, Dieckhoff a rapporté ses impressions sur la position israélienne à l'égard du printemps arabe, lui qui suivait la politique israélienne dès le début des révolutions en 2010 en Tunisie, et leur évolution à travers le monde arabe.

"Israël se sent perdu face aux évènements dans le monde arabe, et il reproche aux Etats-Unis d'avoir permis la destitution de Hosni Moubarak en Egypte. Les responsables israéliens ne cessent de répéter, convaincus, que les États-Unis ont dû empêcher la destitution de Moubarak en Egypte d'une manière ou d'une autre", a-t-il affirmé.

"Il y a une conviction chez les responsables israéliens qu'Israël sera assiégé par des pays dominés par les Islamistes – sans dire de quels islamistes s'agit-il- en dépit des rassurances envoyées par les Frères musulmans en Egypte sur le respect des traités internationaux signés par l'Egypte, faisant allusion d'une manière implicite aux accords de paix de Camp David", a expliqué le chercheur.

Selon Dieckhoff, les responsables à Tel-Aviv prévoient des problèmes avec l'entourage à long et moyen terme, et ils perçoivent ces développements d'un point de vue purement sécuritaire. Cette vision est perçue non seulement par les milieux politiques israéliens mais aussi par la majorité de la communauté israélienne. Par ailleurs, le gouvernement de Netanyahu ne changera pas, et c'est l'un des rares gouvernements qui achèvera son mandat durant les deux dernières décennies, sans avoir recours à des élections prématurées.

Concernant les arrangements sécuritaires pris par l'entité sioniste pour faire face à ce qui l'attend, le chercheur français a expliqué : "Tous les prochains évènements seront au dépens du règlement exhorté par les Qataris, les Français et les Arabes, un règlement qui ne sera jamais réalisé selon la vision politique et sécuritaire israélienne qui suit de près le déroulement arabe". En effet,
dû au printemps arabe, de nombreux israéliens se sont dit défavorables à une solution parvenue par la négociation. La société israélienne se dirige dorénavant vers plus d'intransigeance à cet égard, et le gouvernement de Netanyahu ne fera pas de concession en faveur des Palestiniens.. La société israélienne se dirige dorénavant vers plus d'intransigeance à cet égard, et le gouvernement de Netanyahu ne fera pas de concession en faveur des Palestiniens.

En outre, aucun prochain gouvernement ne peut négliger ces développements, bien que les pronostics indiquent que Netanyahu retournera au pouvoir dans les prochaines élections. Seul Dieckhoff a proposé une solution sécuritaire israélienne qui se résume en trois points :
1-  Installation de boucliers antimissiles de longue portée avec une clôture électronique sur les frontières égyptiennes avec la Palestine .
2-  Installation de boucliers antimissiles en direction de la bande de Gaza, ce qui permet de la bombarder continuellement et de l'envahir le moment propice.
3- Installation de boucliers antimissiles sophistiqués aux frontières avec le Liban et la Palestine.
Selon la conviction des Israéliens, l'option est militaire et non pas du tout négociable. Par conséquent, personne ne doit se figurer sur une progression dans le processus de paix.

Concernant la position israélienne sur les évènements actuels en Syrie, le chercheur a souligné que "les responsables israéliens ne cachent par leur conviction que le renversement du régime du président Assad serait une victoire stratégique pour "Israël" contre les mouvements de résistance dans le monde arabe, et surtout contre l'Iran. Ils considèrent le président Al-Assad comme un ennemi qui a soutenu tous les ennemis d''Israël" dans la région et de par le monde. Ils croient que le renversement du régime en Syrie déclenchera une guerre civile de long terme, et tant que cette guerre civile est limitée sur la scène interne syrienne, elle ne présente aucun problème. "Mais si cette guerre devient hors contrôle, les responsables à Tel-Aviv craignent qu'elle met en danger la sécurité nationale israélienne", a conclu Dieckhoff.

L'ancien ministre français des affaires étrangères Hervé de Charette, a prononcé un discours lors de la conférence, ainsi qu'un groupe de chercheurs de la France, de l'Algérie, du Qatar, des Etats-Unis, de l'Egypte et un responsable dans le parti tunisien d'Ennahda (Renaissance).


Source : Alintiqad - Paris, traduit par : moqawama.org