Gaza: Un autre bébé meurt de froid au milieu d’une grave pénurie d’abris

Par AlAhed avec sites web 

Un autre bébé palestinien a perdu la vie à Gaza, victime du froid intense qui s'ajoute à la pénurie d'abris, a annoncé le ministère de la Santé de l'enclave.

Un communiqué du ministère, publié lundi 29 décembre, indique qu'Arkan Firas Musleh, âgé de deux mois, a succombé aux basses températures, portant à trois le nombre de nourrissons décédés de froid depuis le début du mois de décembre.

Selon la Défense civile de Gaza, 25 personnes, dont six enfants, sont mortes de froid et sous les décombres de bâtiments endommagés à Gaza, dans un contexte de températures glaciales qui frappent l'enclave ravagée par la guerre «israélienne».

Son porte-parole, Mahmoud Bassal, a déclaré que 18 bâtiments endommagés lors de précédentes frappes «israéliennes» se sont entièrement effondrés et que plus de 110 autres ont subi des effondrements partiels sous l'effet de la dépression actuelle, menaçant la vie de milliers de personnes déplacées qui y avaient trouvé refuge.

Il a ajouté que 90 % des tentes abritant des civils déplacés avaient été déracinées ou inondées par de fortes pluies et des vents violents qui se sont abattus sur Gaza, laissant des milliers de familles sans abri ni vêtements pour se protéger des intempéries.

Mahmoud Bassal a appelé à entamer d'urgence la reconstruction de Gaza et à fournir des maisons mobiles afin de préserver la vie et la dignité des Palestiniens.

De son côté, le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a affirmé qu’au moins 235 000 Palestiniens à Gaza sont touchés par une crise hivernale «d’origine humaine», provoquée par la guerre menée par «Israël», les déplacements massifs de population et la destruction des infrastructures civiles.
«Des mois de guerre et de déplacements forcés ont contraint les habitants de Gaza à vivre au milieu de ruines, dans des abris de fortune ou sous des tentes précaires», a déploré Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, sur le réseau social américain X, lundi.

«Si la tempête Byron, qui a frappé Gaza le 10 décembre, était une catastrophe naturelle, ses conséquences sont d’origine humaine», a souligné M. Lazzarini.

Depuis octobre 2023, l'armée «israélienne» a tué plus de 71 200 personnes, principalement des femmes et des enfants, et en a blessé plus de 171 200 autres à Gaza, lors d'une offensive brutale qui a également réduit l'enclave en ruines.

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur à Gaza le 10 octobre, «Israël» maintient les points de passage du territoire fermés et empêche l'entrée de maisons mobiles et de matériaux de reconstruction, aggravant ainsi la situation de près de 2,4 millions de personnes dans l'enclave.