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L’Iran dénonce les puissances accordant à «Israël» un droit spécial à l’agression

L’Iran dénonce les puissances accordant à «Israël» un droit spécial à l’agression
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Par AlAhed avec agences

Le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé que les politiques adoptées par les grandes puissances en Asie de l'Ouest avaient accordé un «droit spécial» à l’entité sioniste, sur la base duquel il a mené des agressions militaires à travers la région, y compris contre l'Iran, sans en subir de véritables conséquences internationales.

Lors de son discours d'ouverture à la Conférence internationale sur la paix et la confiance à Achgabat, au Turkménistan, M. Pezeshkian a déclaré ce vendredi 12 décembre que le contexte mondial actuel d'inégalités et de discriminations permet à Israël d'agir en dehors des contraintes imposées aux États du monde.

«Sur fond de discrimination et d’inégalité persistantes, la politique des grandes puissances en Asie de l’Ouest a, dans les faits, conféré un privilège particulier à l’entité sioniste», a-t-il déclaré avant de poursuivre: «Ce privilège est la source de nombreux conflits et injustices dans la région».

Le président iranien a ajouté que les racines des conflits ne sont pas militaires, mais structurelles, façonnées par des systèmes mondiaux qui favorisent les nations puissantes au détriment des plus faibles.

«Les guerres ne sont pas des événements soudains», a-t-il expliqué. «Elles sont le fruit de l’égoïsme et d’un sentiment de supériorité. Elles s’enracinent dans des structures économiques mondiales injustes, dans des institutions qui amplifient la voix des puissants et réduisent au silence celle des plus vulnérables, et dans des régimes juridiques qui subordonnent la justice à la volonté des grandes puissances.»

Un tel système, a-t-il poursuivi, a transformé la paix en «un privilège limité à certaines régions géographiques» plutôt qu’en un droit universel.

Le président iranien a déclaré qu'une combinaison de calculs géopolitiques, d'intérêts sécuritaires occidentaux et de défaillances des institutions internationales avait contribué au sentiment d'impunité d'«Israël».

Selon lui, cela a permis à l’entité «israélienne» de mener des politiques agressives, citant des crimes répétés à Gaza, l'expansion des colonies en Cisjordanie et des «attaques récurrentes contre la Syrie, le Liban, ainsi que la République islamique d'Iran et le Qatar».

«Lorsqu’un acteur est de fait exempté de tout contrôle et de toute surveillance internationale, les racines de l’injustice se fixent solidement et les fondements d’une paix durable sont perdus», a-t-il affirmé.

M. Pezeshkian a évoqué l’agression «israélienne» contre l'Iran en juin, soulignant que cette attaque avait «coûté la vie à des centaines de mes compatriotes innocents».

«Non seulement cette attaque est restée impunie, mais elle a également reçu un soutien politique et militaire sans faille de puissances qui prétendent défendre les droits de l’homme et la paix mondiale», a-t-il ajouté. «Tant qu’un tel privilège existera, on ne pourra parler ni de paix ni d’un ordre international juste.»

Le chef de l'État a noté que «si le monde cherche réellement une stabilité durable, aucun pays, même les grandes puissances, ne devrait être autorisé à se placer au-dessus des règles internationales».

M. Pezeshkian a appelé à repenser le sens de la paix, soulignant que la sécurité ne serait assurée ni par une augmentation des dépenses militaires, ni par des alliances rigides.

«La paix ne viendra ni de budgets militaires plus importants ni de blocs fondés sur l'armement», a-t-il affirmé. «Elle ne viendra pas non plus d’une diplomatie de façade. La paix ne peut émerger que lorsque nous affrontons les véritables causes de l’instabilité: l’inégalité, le monopole et la discrimination.»

Il a également précisé que tous les pays ont la responsabilité de démontrer que les affaires internationales ne sont pas le domaine exclusif des grandes puissances.

«Cette obligation doit être remplie par des initiatives régionales, un engagement au sein des institutions multilatérales et une diplomatie fondée sur des principes éthiques», a-t-il rajouté.

Il a souligné que la Conférences d'Achgabat faisait partie intégrante de cet effort.

«Cette réunion nous rappelle notre responsabilité commune de prévenir tout écart manifeste par rapport aux principes de paix et de confiance internationale», a-t-il déclaré.

Le président iranien a, par ailleurs, remercié le Turkménistan d’avoir accueilli cet événement, qui coïncidait avec le 30e anniversaire de l'adoption formelle de sa neutralité permanente.

Il a qualifié toute initiative encourageant la réflexion sur la paix, la sécurité et le développement d’«entreprise humaine et éthique digne d’éloges».

M. Pezeshkian a également salué l’initiative turkmène «Amis de la neutralité pour la paix, la sécurité et le développement», soutenue par les Nations unies, la qualifiant d’«effort précieux de la part d’un pays qui a démontré concrètement son engagement en faveur de la paix et de la sécurité».

Le président iranien a évoqué la vision iranienne d’une «neutralité active et responsable», qu'il a précisé ne pas confondre avec la passivité.

«La neutralité ne signifie pas l’indifférence face à l’oppression et à l’agression», a-t-il affirmé.

Il l'a décrite comme une approche dynamique fondée sur le droit international, les principes humanitaires, la Charte des Nations unies et de «nobles valeurs humaines».

«Une neutralité responsable et active exige des positions justes et de principe contre toute injustice et toute violation manifeste de la souveraineté et des droits des nations et des individus», a-t-il ajouté.

M. Pezeshkian a affirmé que Téhéran soutiendrait «tout effort visant à renforcer le dialogue sur la paix et la coopération aux niveaux mondial et régional».

Il a exprimé l'espoir que la réunion d'Achgabat contribuerait à jeter les bases nécessaires à la réalisation de «la paix, la stabilité et le développement dans la région».

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