Venezuela: Six pétroliers visés par de nouvelles sanctions américaines

Par AlAhed avec agences

Les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions contre le Venezuela, accentuant ainsi la pression sur ce pays d'Amérique latine riche en énergie. 

Le département du Trésor américain a annoncé jeudi que les nouvelles sanctions visaient six pétroliers et les compagnies maritimes qui leur sont liées, ainsi que des membres de la famille de Cilia Flores, l'épouse du président vénézuélien Nicolas Maduro.

Le rapport indique que les compagnies maritimes et les superpétroliers «se livrent à des pratiques de transport maritime trompeuses et dangereuses et continuent de fournir des ressources financières qui alimentent le régime narco-terroriste corrompu de Maduro».

Quatre des pétroliers, dont le H Constance construit en 2002 et le Lattafa construit en 2003, battant pavillon panaméen, les deux autres battant pavillon des îles Cook et de Hong Kong.

Le président américain Donald Trump a de nouveau menacé jeudi soir de lancer prochainement des frappes contre les cargaisons présumées de stupéfiants transitant par voie terrestre du Venezuela vers les États-Unis.

Les propos de Trump faisaient suite à la saisie par les États-Unis d'un pétrolier au large des côtes vénézuéliennes.

L'Iran a fustigé cette saisie, la qualifiant de piraterie maritime commanditée par l'État.

Téhéran a exhorté les gouvernements et les organisations internationales à s'opposer à de telles intimidations et à demander des comptes à Washington pour ses agissements.

Le président colombien, Gustav Petro, a également fustigé la décision des États-Unis, la qualifiant de piratage pétrolier.

La saisie du pétrolier par les États-Unis intervient dans un contexte de campagne militaire américaine intense dans les Caraïbes, marquée depuis septembre par 22 frappes meurtrières contre des bateaux soupçonnés de trafic de drogue, qui ont fait plus de 80 morts.

Les experts juridiques considèrent ces attaques comme des exécutions extrajudiciaires illégales et de possibles crimes de guerre, rappelant l'impunité souvent attribuée à «Israël» qui tue des Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée.