Les cas de vols au sein de l’armée israélienne soulèvent les craintes de l’état-major général
L'équipe du site
La vague de vols qui se produisent dans les bases de l'armée israélienne dans le sud a suscité l'inquiétude du commandement de l'état-major. "Ils déchargent les bases, nous perdons le contrôle", ont averti des officiers.
Le mois dernier, une série de vols dans de différentes bases de l'armée israélienne au sud a été enregistrée. Selon les informations recueillies par la police militaire, des membres des minorités de la population de Bédouins dans le Néguev sont impliqués dans les opérations de vols.
Dans l’un des cas de vol, les voleurs se sont enfuis grâce à une Jeep Suva qu'ils ont volée de la base du commandement 1, après avoir franchi la clôture de la base en utilisant un coupeur. La disparition de la jeep n'a pas été remarquée qu'après deux jours.
Environ 3.000 missiles de tanks, des milliers de litres de carburant, une jeep Suva et de précieuses jumelles de vision nocturne ont été pillés.
"A la base de Tsalim, plusieurs objets, y compris de métaux utilisés dans la maintenance des chars, ont été volés à plusieurs reprises", a affirmé l'armée israélienne.
Des réservistes servant à Tsalim ont indiqué que la situation se détériore d’un entraînement à l'autre.
" Ils volent tout ce qui leur tombe sous la main, ils arrivent en tracteurs et volent les objets. Nous avons atteint une situation où nous n’avons plus de cibles pour tirer dessus. De même, d’autres équipements ne peuvent même pas être laissés sans une surveillance pour une seconde", ont-ils souligné.
Il y a environ une semaine, le procureur général dans le territoire sud, a envoyé des actes d'accusation contre sept personnes soupçonnées d'avoir volé de milliers de missiles d'une base d’armement près de Mitzpe Ramon.
L'enquête menée par la police et le service de sécurité Shabak a montré que les accusés ont franchi la clôture de la base, et pendant un temps assez long, ont volé les roquettes sans aucune entrave. Puis ils ont vendu les objets volés à des commerçants à environ 23 millions de shekels, deux mille shekels pour chaque roquette.
En effet, le Shabak, l'Unité des enquêtes centrale du Néguev, et de la police militaire, ont secrètement commencé l'enquête il y a un mois et demi, alors que les accusés ont été arrêtés il y a deux semaines.
Certains parmi eux ont été accusés pour le trafic des biens volés alors que d'autres ont été accusés d'avoir transporté de biens volés, couvert la violation de la loi et du trafic d'armes.
Par ailleurs, l'armée israélienne trouve une difficulté à protéger les bases militaires, et en attendant, ceux qui payent le prix sont les commandants : Le nouveau Chef de la Division logistique du général Barak Kobe, a licencié le commandant de la bases d’armement, un officier du rang de major, où les missiles ont été volés. En revanche, Barak a ordonné l'amélioration du niveau de protection autour de la base en adoptant de différents moyens. C'est le second licenciement mené par Barak durant deux semaines : il avait renvoyé le commandant de la base d’orientation impliqué dans des actes interdits avec une officière à la base.
De son coté, le chef d'état-major le général Benny Gantz, a tenu jeudi dernier, une réunion d'urgence pour discuter de la question. Des sources importantes dans l'armée israélienne ont prévenu que la protection autour des bases est faible et que cela ressemble à une indifférence. Pour sa part, Gantz, a affirmé qu’il ne tolérera pas de tels incidents de vols, et a chargé le chef de la Division des opérations de créer un comité pour y faire face.
Selon le porte-parole de l'armée israélienne: «La police d’enquête militaire mène une enquête sur le sujet, et les résultats finaux seront communiqués à la justice militaire ».
Source : Yediot Aharonot - Yossi Yehoshua
Comments