Liban : Une exposition photographique suscite la rage des autorités bahreïnies

L'équipe du site

« Si vous n'avez pas honte, faites ce que vous voulez », ce dicton est devenu une réalité pratiquée par les autorités bahreïnies.

Le ministère bahreïni des Affaires étrangères a convoqué hier mardi le chargé d’affaires p.i. du Liban à Manama, Sami Haddad, pour protester contre l’ouverture, à Beyrouth, d’une exposition de photographies qui illustrent la répression sanglante du régime bahreïni contre les manifestations populaires pacifiques.

Baptisée « la volonté du peuple est plus forte que les fusils de l'armée », l’exposition a été organisée par le Centre bahreïni pour les droits de l’homme, hostile au régime oppresseur de Hamad ben Issa al-Khalifa.

L’ouverture de cette exposition s’est effectuée sous le haut patronage du président du Parlement libanais Nabih Berry, lundi dernier, dans l’hôtel « Golden Tulip Galleria » à Beyrouth, et en présence d’éminentes personnalités religieuses, politiques et sociales.

Qualifiant d’« offensive » l’ouverture de cette exposition, le représentant du ministère bahreïni, Hamad el-Amer, a déclaré à BNA, l’agence officielle du royaume, que « c’est une ingérence directe dans les affaires intérieures de Bahreïn et constitue un pas en arrière dans les relations entre les deux pays ».

« La tendance de certains dirigeants libanais à soutenir des politiques hostiles à Bahreïn met en danger la sécurité et la stabilité des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) », a prétendu Hamad el-Amer, citant nommément M. Berry et ses « allégations mensongères et surprenantes – de vraies provocations », a-t-il jugé.

La relation entre Bahreïn et le Liban s'est dégradée depuis le déclenchement du mouvement de contestation populaire dans le royaume à cause de la répression violente des manifestants pacifiques.

Source : agences