Guerre à Gaza: Le Hamas accepte un projet de cessez-le-feu, «Israël» étudie l’accord

Par AlAhed avec agences
Mardi matin, le «gouvernement» de Benjamin Netanyahou n’avait pas accepté ni rejeté l’accord accepté la veille par le Hamas. Proposé par l’Egypte et le Qatar, celui-ci prévoit, dans un premier temps, une trêve de soixante jours en échange notamment de la libération de dix captifs vivants, en plus d’un retrait partiel de l’armée d’occupation «israélienne».
Le Hamas a accepté, lundi 18 août, les conditions d’un cessez-le-feu proposées par l’Egypte et le Qatar afin d’obtenir la fin provisoire de la guerre dans la bande de Gaza, la libération immédiate de dix captifs encore vivants, la libération de prisonniers palestiniens, des échanges de corps, en plus d’un retrait partiel des troupes de l’armée «israélienne».
Selon des sources qataries et égyptiennes, citées par différents médias de pays arabes, l’accord prévoit une première période de soixante jours pour le cessez-le-feu temporaire, le déploiement d’une aide humanitaire massive et l’ouverture parallèle de négociations pour mettre fin à la guerre avec des garanties américaines censées éviter une rupture de l’accord, comme en mars lorsque «Israël» avait mis fin à la trêve en bombardant lourdement l’enclave.
Plus de 62 000 habitants de Gaza ont été tués depuis le 7 octobre 2023, selon le dernier bilan du ministère de la santé de Gaza, un chiffre jugé fiable par les organisations internationales.
«Israël» n’avait pas accepté ni rejeté la proposition, mardi matin, même si plusieurs médias hébreux reprenaient la formule d’un haut responsable – anonyme – indiquant : «La position d’Israël n’a pas changé – la libération de tous les otages et l’acceptation de toutes les conditions pour mettre fin à la guerre.» Parmi les conditions encore rappelées, le 14 août, par le «chef du gouvernement», Benjamin Netanyahou, figurent la démilitarisation de l’enclave et du Hamas, le retour de tous les captifs, un contrôle sécuritaire de Gaza par «Israël», une administration civile du territoire sans le Hamas ni l’Autorité Palestinienne.
Des dizaines de milliers d'«Israéliens» ont manifesté dimanche à Tel-Aviv pour réclamer la fin de la guerre et le retour des captifs.
Depuis le début de la guerre, «Israël» assiège à Gaza 2,4 millions de Palestiniens, qu'il a soumis début mars à un blocus humanitaire total, ensuite allégé en mai face aux critiques internationales.
Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a indiqué lundi à la frontière entre Gaza et l'Egypte, que son pays était prêt «à contribuer à toute force internationale qui pourrait être déployée à Gaza», à condition qu'elle repose sur «une résolution du Conseil de sécurité, un mandat clair et s'inscrive dans une perspective politique».
Il s'est alarmé d'une situation humanitaire «sur le terrain au-delà de toute imagination».
Amnesty International a accusé «Israël» de mener à Gaza une «campagne de famine délibérée», avec la volonté de «détruire systématiquement la santé, le bien-être et le tissu social de la vie palestinienne».
Comments
