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France: L’Unicef lance l’alerte sur l’exploitation criminelle des mineurs

France: L’Unicef lance l’alerte sur l’exploitation criminelle des mineurs
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Par AlAhed avec sites web

À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains, Unicef France a présenté ce mercredi 30 juillet son nouveau rapport sur l'exploitation criminelle des mineurs, mais aussi d'alerter les autorités sur le traitement des délits ou crimes commis par des enfants sous emprise de personnes adultes.

Il n'existe pas de chiffres officiels en France, mais sur le terrain, des associations repèrent de plus en plus d'enfants exploités par des adultes pour commettre des infractions, telles que le transport de drogue, des vols ou encore des actes de violence. Et quand ils sont arrêtés pour un délit ou un crime, ces enfants, qui sont avant tout des victimes, sont condamnés et pas ceux qui les exploitent.

Des doubles peines qu’Unicef France dit vouloir éviter en appelant à mieux identifier les mineurs contraints à commettre des infractions.

«Ce qu'on recommande, c'est un changement de regard sur des enfants victimes d'exploitation criminelle. L'idée est de prendre ces jeunes en charge au niveau civil pour les aider à conscientiser leur statut de victime, et non plus au pénal comme c'est le cas aujourd'hui», explique Noémie Ninnin, chargée des plaidoyers Unicef France.

Plus de deux tiers des personnes concernées auraient moins de 18 ans

Selon les données de la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof), plus de deux tiers des personnes concernées par l'exploitation criminelle – proxénétisme, trafic de stupéfiants, vol à la tire, cambriolage, arnaques à la charité, documents frauduleux – en France auraient moins de 18 ans.

Parmi les mineurs identifiés par les associations, 92% seraient des mineurs non accompagnés majoritairement originaires du continent africain (81%) – et plus particulièrement d'Algérie et du Maroc – et d'Europe (19%), notamment d'Europe de l'Est et du Sud – principalement Roumanie et Bosnie-Herzégovine.

La majorité des victimes serait des garçons ou de jeunes hommes (89%).

L'Unicef recommande notamment le renforcement de l'arsenal législatif pour mieux protéger les enfants victimes de traite, par exemple en inscrivant dans le Code pénal les principes d'irresponsabilité pénale quand un mineur commet une infraction en conséquence de l'exploitation dont il est victime.

L'agence onusienne appelle également Paris à préciser dans son Code civil «que tout mineur exploité, même occasionnellement, est réputé en danger et relève de la protection du juge des enfants».

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