Gaza: Plus de 2.700 enfants de moins de 5 ans souffrent d’une malnutrition aiguë, selon l’UNRWA

Par AlAhed avec AFP
«La crise [humanitaire à Gaza] a atteint des niveaux de désespoir sans précédent alors que les gens continuent de souffrir de la faim partout» dans l’enclave palestinienne, a de nouveau alerté l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dans un message publié sur X mardi, appelant à ce que l’accès humanitaire soit «rétabli de toute urgence».
Selon l’ONU, «plus de 2.700 enfants de moins de 5 ans ont été diagnostiqués comme souffrant d’une malnutrition aiguë fin mai», tandis qu’il n’y a qu’«un seul point médical partiellement fonctionnel dans le nord de Gaza».
L’UNRWA ajoute que les stocks de carburant «sont extrêmement bas» dans l’enclave palestinienne.
Une distribution «sûre» de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien menacé de famine «ne peut être faite que par l’intermédiaire des Nations unies», a par ailleurs alerté mardi le patron de l’UNRWA, Philippe Lanzzarini.
Il a par ailleurs dénoncé «un autre jour de distribution d’aide, un autre jour de pièges mortels», après de nouveaux tirs mortels «israéliens» contre plus de trente Palestiniens près d’un site de distribution d’aide humanitaire géré par la Gaza Humanitarian Foundation.
«Ce système humiliant continue de forcer des milliers de personnes affamées et désespérées à marcher sur des dizaines de kilomètres, excluant les plus vulnérables et ceux qui vivent trop loin. Ce système n’a pas pour objectif de lutter contre la faim», a encore dénoncé M. Lanzzarini.
Plus tôt, le porte-parole de la défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal, et plusieurs sources hospitalières gazaouies ont, eux, annoncé la mort d’au moins 31 Palestiniens et «environ 200 blessés à la suite de tirs de chars et de drones israéliens», près du centre d’aide installé près du couloir de «Netzarim», dans le centre de l’enclave.
Des milliers de Palestiniens avaient commencé à se rassembler dans la nuit dans l’espoir d’atteindre le centre, selon M. Bassal.
«Des chars israéliens ont tiré à plusieurs reprises, puis vers 5 h 30 [heure locale, 4 h 30 à Paris], ils ont intensifié leurs tirs et en même temps il y avait des tirs nourris de drones visant les civils», a-t-il affirmé.
Une série de tirs meurtriers se sont produits depuis l’ouverture, le 27 mai à Gaza, de centres d’aide gérés par la GHF, une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et «Israël».
L’ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.
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