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Droits de douane: Pékin dénonce les pays qui jouent l’«apaisement» face aux États-Unis

Droits de douane: Pékin dénonce les pays qui jouent l’«apaisement» face aux États-Unis
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Par AlAhed avec AFP

La Chine a dénoncé lundi les pays qui pratiquent l'«apaisement» à l'égard des États-Unis dans les négociations commerciales sur les droits de douane américains, affirmant «s'opposer fermement» à tout accord nuisant à ses intérêts.

«L'apaisement n'apportera pas la paix et le compromis ne sera pas respecté», a estimé dans un communiqué un porte-parole du ministère du Commerce chinois, ajoutant que le pays «s'oppose fermement à ce que toute partie parvienne à un accord au détriment des intérêts de la Chine».

«Si une telle situation se produit, la Chine ne l'acceptera jamais et prendra résolument des contre-mesures réciproques».

Le président américain Donald Trump a imposé des droits de douane allant jusqu'à 145% sur un grand nombre de produits importés de Chine, ce qui porte le total des taxes jusqu'à 245% dans certains cas, par exemple pour les véhicules électriques.

Pékin a répliqué par sa propre taxe de 125% sur les produits américains.

Les partenaires commerciaux des États-Unis sont frappés par une surtaxe plancher de 10%, alors que l'entrée en vigueur de droits de douane bien plus élevés a été suspendue par Trump le 9 avril pour 90 jours, pour la plupart des pays concernés.

«Chercher ses propres intérêts égoïstes temporaires au détriment des intérêts des autres (...) échouera en fin de compte des deux côtés et nuira aux autres», a averti le ministère du Commerce chinois dans son communiqué.

Négociations en cours

Ces déclarations chinoises ont lieu alors que plusieurs signes indiquent un progrès significatif des négociations entre Washington et ses partenaires commerciaux dans la région.

La Corée du Sud doit envoyer cette semaine à Washington ses ministres des Finances et du Commerce pour des discussions commerciales de haut niveau, a annoncé Séoul.

Le pays s'inquiète notamment de voir ses mastodontes nationaux Samsung Electronics et le constructeur automobile Hyundai durement touchés si la Maison Blanche met à exécution ses menaces.

La semaine dernière, c'est l'émissaire japonais pour les droits de douane, Ryosei Akazawa, qui s'était rendu à Washington où il a rencontré le président américain, Donald Trump.

Le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, avait ensuite affirmé samedi que les discussions entre le Japon et les États-Unis pourraient être «un modèle pour le monde».

«Le fait que le président Trump soit personnellement intervenu pour négocier avec l'émissaire japonais montre qu'il accorde de l'importance au dialogue avec le Japon», a-t-il ajouté, lundi, devant le Parlement.

«Le Japon est leur allié, le plus grand investisseur et créateur d'emplois aux États-Unis», a souligné le Premier ministre japonais.

JD Vance en visite officielle en Inde

Le vice-président américain, JD Vance, est également attendu lundi en Inde pour une visite officielle de quatre jours, sur fond de négociations sur un accord commercial bilatéral.

Ces discussions contrastent avec le bras de fer tenace entre la Chine et les États-Unis, qui a plongé les marchés financiers dans la tourmente et alimente les craintes d'une récession mondiale.

Lundi, le porte-parole du ministère chinois du Commerce a de nouveau fustigé «l'unilatéralisme» et le «protectionnisme» des États-Unis, mettant en garde contre un retour à un ordre international régi par la «loi de la jungle».

«Lorsque les forts exploitent les faibles, tous les pays deviennent des victimes», a-t-il assuré.

Donald Trump, a pourtant déclaré, jeudi, que des pourparlers étaient en cours avec la Chine.

«Oui, nous discutons avec la Chine», a-t-il dit à des journalistes dans le Bureau ovale, précisant que Pékin avait contacté Washington «plusieurs fois».

«Je pense que nous allons conclure un très bon accord», a-t-il estimé.

Le pouvoir chinois n'a pour l'heure pas confirmé ces discussions, même s'il a appelé à de multiples reprises à un «dialogue» sur «un pied d'égalité».

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