Gaza: La pénurie de médicaments atteint des niveaux inédits, 12 500 patients ont besoin d’une évacuation médicale

Par AlAhed avec sites web

Le ministère de la Santé de la bande de Gaza a annoncé que le déficit en médicaments et en fournitures médicales a atteint des niveaux «dangereux et sans précédent».

Dans un communiqué publié jeudi 10 avril par le bureau de la communication gouvernementale, le ministère a indiqué que «37 % des médicaments essentiels, 59 % des fournitures médicales et 54 % des médicaments contre le cancer et les maladies du sang sont en rupture de stock.»

Le ministère a également précisé que 80 000 patients diabétiques et 110 000 patients hypertendus ne disposent pas de médicaments dans les centres de soins primaires.

Il a indiqué que les services de chirurgie, de soins intensifs et d’urgence fonctionnent avec des stocks épuisés de médicaments et de fournitures médicales vitales.

Le ministère a lancé un appel urgent pour renforcer les stocks de médicaments dans les hôpitaux et les centres de soins primaires, soulignant que la fermeture des passages pour les fournitures médicales et les médicaments aggrave la crise et ajoute des défis catastrophiques à la fourniture de soins de santé pour les malades et les blessés.

Sur le même plan, le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a averti que «la guerre dans la bande de Gaza fait payer un lourd tribut aux civils, les privant de sécurité et de moyens de survie, alors que les rapports quotidiens faisant état de frappes aériennes israéliennes continuent de tuer et de blesser de nombreux civils palestiniens».

Le bureau a évoqué le massacre commis par les forces d'occupation israéliennes lorsqu'elles ont bombardé deux maisons dans le quartier de Shujaiya à l'est de la ville de Gaza, tuant 35 civils, dont au moins huit enfants, et en blessant des dizaines, dont beaucoup sont toujours portés disparus sous les décombres.

Le bureau d'OCHA a souligné la nécessité de protéger les civils en vertu du droit international et de «ne jamais en faire une cible».

Le porte-parole adjoint de l'ONU, Farhan Haq, a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse à New que l'Organisation mondiale de la santé a pu soutenir certaines évacuations médicales de Gaza, l'occupation ayant permis à 18 patients et environ 30 accompagnants de quitter la bande de Gaza pour recevoir un traitement spécialisé.

Il a toutefois noté qu'environ 12 500 patients à Gaza nécessitent encore une évacuation médicale et a transmis l'appel de l'organisation pour qu'ils puissent le faire via tous les points de passage et couloirs frontaliers disponibles.

L'OCHA a réitéré la nécessité urgente de rouvrir les points de passage pour permettre l'entrée de fournitures essentielles dans la bande de Gaza, car les approvisionnements dans la bande de Gaza s'épuisent et la situation s'aggrave.

Haq a souligné que plus de 60 000 enfants palestiniens à Gaza souffrent de malnutrition, «à un moment où le carburant et les fournitures s'épuisent rapidement dans les cuisines communautaires».

À travers Gaza, les partenaires de l’ONU ont mis en garde contre de graves pénuries d’eau dans les abris accueillant des personnes déplacées.

À cet égard, Haq a indiqué que la pénurie d'eau, ainsi que le manque de produits de nettoyage, «ont un impact négatif sur la santé publique», plus d'un tiers des ménages de Gaza souffrant d'infestations de poux en mars.

Le porte-parole adjoint de l'ONU a déclaré que les partenaires humanitaires de l'organisation sur le terrain ont identifié «plus de dix enfants non accompagnés et séparés cette semaine», ajoutant qu'ils font tout leur possible pour réunir ces enfants avec leurs familles.

Sous un soutien américain absolu, l’occupation «israélienne» mène une génocide à Gaza depuis le 7 octobre 2023, laissant plus de 166 000 martyrs et blessés palestiniens, dont la majorité sont des enfants et des femmes, et plus de 11 000 disparus.

Le 18 mars dernier, l’armée «israélienne» a repris son génocide après la fin de la première phase de l’accord de cessez-le-feu.

Depuis le 7 octobre 2023, «Israël» a détruit 34 hôpitaux sur 38, y compris des hôpitaux publics et privés, ne laissant que 4 hôpitaux fonctionnant à capacité réduite malgré leurs dégâts.

Les frappes «israéliennes» ont également mis hors service 80 centres de santé et détruit 162 autres établissements médicaux.