Les Etats-Unis veulent « sécuriser » le canal de Panama qui rejette fermement tout retour de troupes américaines sur son sol

Par AlAhed avec agences 

Pas de retour en arrière pour le Panama. Le ministre de la Défense panaméen, Frank Abrego, a opposé un refus catégorique mercredi à l’idée d’une nouvelle présence militaire américaine sur le territoire, et ce malgré les propos du secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, en visite à Panama City.

« Le Panama a clairement fait savoir par l’intermédiaire du président Mulino que nous ne pouvons pas accepter de bases militaires ou de sites de défense », a rappelé Frank Abrego lors d’une conférence de presse commune avec son homologue américain.

Quelques heures plus tôt, Pete Hegseth avait évoqué la possibilité de relancer une coopération militaire structurée. « Ce type d’opérations peut offrir l’opportunité de relancer une base militaire, une station aéronavale, des lieux où les troupes américaines peuvent travailler avec les troupes panaméennes », a-t-il déclaré, évoquant un besoin de « sécurisation du canal » face aux risques géopolitiques croissants.

« La sécurité de notre hémisphère est notre priorité la plus haute au ministère de la Défense ».

L’administration Trump a plusieurs fois exprimé ses craintes face à ce qu’elle considère comme une influence chinoise croissante dans la région. Le président américain a même évoqué la possibilité de « reprendre le canal » sans pour autant exclure le recours à la force.

« La Chine n’a pas construit ce canal. La Chine ne contrôle pas ce canal. » En visite officielle au Panama cette semaine, Pete Hegseth a réitéré la demande américaine d’un accès prioritaire et gratuit pour la marine américaine au canal. Sauf que le Panama s’y oppose fermement. En mars dernier, la chaîne américaine NBC News avait déjà révélé que la Maison-Blanche avait demandé à l’armée américaine d’étudier les options afin de renforcer sa présence au Panama.