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L'image du roi saoudien Abdallah Ben AbdelAziz piétinant le territoire syrien est devenue une réalité concrète. Tous les préparatifs et les cérémonies d'accueil indiquent que l'hôte est une personnalité distinguée. De fait, cette visite tracera le trajet des nouvelles relations syro-saoudiennes après un refroidissement qui a duré 6 ans.Cette visite du monarque saoudien en Syrie est la première depuis son accession au trône en 2oo5. Estimant la grande importance de la visite, le président syrien Bachar al-Assad a accueilli son hôte à l'aéroport au lieu de le recevoir à l'entrée du palais du Peuple, dérogeant ainsi au protocole de son pays.De plus, les 2 dirigeants arabes ont échangé les plus hautes médailles de leurs pays annonçant l'ouverture d'une nouvelle page. Une fois les protocoles d'accueil sont accomplis, il faut se livrer au labeur.Les deux présidents ont tenu deux séances de pourparlers durant lesquelles ils ont abordé diverses questions y compris les relations de fraternité et les liens historiques joignant la Syrie et l'Arabie Saoudite ainsi que les moyens de renforcement de leur coopération sur tous les niveaux. Le dossier palestinien a été à la tête des points discutés lors de ces pourparlers. Dans le cadre de la campagne agressive sioniste contre les lieux saints islamiques notamment la mosquée d'al-Aqsa, les deux leaders ont appelé à une coopération arabe, islamique et nationale pour mettre terme au blocus inhumain imposé aux palestiniens et pour geler la colonisation israélienne. Côté économique, les deux dirigeants ont signé un accord visant à éviter la double imposition et à prévenir l'évasion sur le revenu et le capital. Sur la place libanaise, la stagnation est toujours en rigueur. L'attention des responsables s'est dirigée vers le sommet syro-saoudien espérant qu'il porterait ses fruits sur la mise en place du cabinet. Cependant, il semble que le point de vue du M. Nabih Berry, président de la Chambre, qui réclame que rien ne passe hors l'équation (S-S) a prouvé sa crédibilité.Dans cet ordre, le quotidien AL-Akhbar a rapporté que le roi saoudien et le président syrien se sont entendus lors du sommet de Djeddah sur le fait que chacun d'eux pourrait bloquer la formation du gouvernement. Cependant, la mise en place du cabinet vient en faveur de leurs pays.Autrement dit, l'Arabie Saoudite aspire à la réussite du Saad Hariri, Premier ministre désigné dans sa tâche en débordant les entraves. En contrepartie, la Syrie s'accroche à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale afin de renforcer l'efficacité de l'opposition au sein du cabinet.En bref, les 2 présidents se sont mis d'accord sur le fait d'écarter leurs relations du dossier libanais et d'inciter les libanais à parvenir à une solution en adoptant le dialogue.


