Journalistes étrangers tués à Homs : Damas rejette toute responsabilité

La Syrie a rejeté toute responsabilité dans la mort des deux journalistes étrangers tués la veille à Homs.

"Nous refusons les déclarations qui font endosser à la Syrie la responsabilité de la mort de journalistes qui se sont infiltrés sur son territoire sous leur propre responsabilité", a annoncé le ministère des Affaires étrangères, cité par la télévision d'Etat.

Selon le gouvernement français, la journaliste américaine Marie Colvin (56 ans) et le caméraman français Rémi Ochlik (28 ans) ont été tués mercredi à Homs. Trois autres journalistes étrangers ont été également blessés, a-t-il affirmé.

L’une des journalistes blessées, Edith Bouvier, travaille pour le compte du journal français Le Figaro, alors que Colvin travaillait chez le Synday Times britannique.

Le gouvernement syrien a fait savoir que les autorités n’étaient pas au courant de la présence de ces journalistes sur son territoire. Le ministre syrien de l’information Adnane Mahmoud a indiqué dans un point de presse avoir demandé aux autorités concernées dans la circonscription de Homs de chercher les journalistes tués et blessés et de poursuivre leur affaire. De même, il a appelé tous les journalistes présents sur le sol syrien d’une façon illégale de se rendre au service d’immigration et de passeport le plus proche pour régler leur situation selon les lois en vigueur.

Comme d'habitude, des pays occidentaux se sont empressés d’exploiter cet incident pour appeler à la chute du régime syrien.
Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a déclaré que « la France tenait les autorités syriennes responsables et comptables de la mort des journalistes ». Washington a dénoncé la « brutalité » du régime.


Source : Agences