Yémen: élection présidentielle pour tourner la page Saleh

Un an après la révoltion au Yémen, la population doit se rendre aux urnes aujourd'hui pour élire son nouveau président.
De fait, plus de 12 millions d'électeurs yéménites sont appelés aux urnes pour tourner la page du président Ali Abdallah Saleh. Ce scrutin à candidat unique doit permettre au vice-président Abdd Rabbo Mansour Hadi de remplacer M. Saleh au pouvoir depuis 33 ans.
L'élection présidentielle est boycottée par les autonomistes sudistes, les rebelles du Nord du pays ainsi qu 'un grand nombre de citoyens. Pour ces derniers, ce qui se passe au Yémen est une révoltion et non pas une crise politique. "Le règlement de différend politique ne nous intérresse pas car il ne remplit pas nos demandes. Le parti au pouvoir n'a pas reconnu notre cause. Nous avons fait une révolte, nous la voulons entiere et nous n'acceptons pas les solutions à moitié", a affirmé un citoyen à France 24.
Ce scrutin se déroule conformément à un accord de sortie de crise négocié par les monarchies arabes du Golfe, en vertu duquel M. Saleh a accepté de quitter le pouvoir en échange d'une immunité pour lui et pour les siens
Ali Abdallah Saleh a appelé depuis les Etats-Unis, où il séjourne pour raison médicale, à voter pour son vice-président afin de permettre «une transition pacifique» à la tête de l'Etat et d'entamer la reconstruction du pays. Le résultat est attendu dans deux jours, même si la loi yéménite permet de retarder cette annonce jusqu'à dix jours après le vote.
Sur le terrain, quatre personnes, dont un enfant, ont été tuées et plusieurs autres blessées dans des violences électorales, selon différentes sources.
Dans le Sud, les attaques se sont multipliées contre les centres électoraux en dépit d'une mobilisation des forces de l'ordre, dont 103.000 membres ont été déployés à travers le pays.
A Aden, principale ville du Sud du Yémen, la moitié des bureaux de vote ont été fermés à la suite d'attaques de séparatistes sudistes.
Un militant des Jeunes de la révolution, qui a animé le mouvement de contestation du régime depuis janvier 2011, a accusé les forces gouvernementales de "complicité" dans les attaques séparatistes.
"Il y a eu une complicité de la part de l'armée et des forces de sécurité dans la prise des bureaux de vote par des éléments du Mouvement sudiste", a déclaré à l'AFP Khaled Haydan.
Source: Agences
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