L’Assemblée générale de l’ONU: une nouvelle résolution contre le régime syrien

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté jeudi une résolution dénonçant la soi-disant « répression pratiquée par le régime syrien », malgré l’opposition notable, de la Chine et de la Russie, qui ont bloqué douze jours auparavant un texte condamnant Damas au Conseil de sécurité.
Sur 193 pays membres de l'Assemblée, 137 ont voté en faveur du texte, 12 contre (dont la Russie, la Chine, Cuba, l'Iran, la Corée du Nord et le Venezuela), et 17 se sont abstenus. Bien que trois délégations ont déclaré que leur vote n’ont été pas affiché sur le panneau électronique.
La résolution symbolique exige du gouvernement syrien qu'il mette fin « à ses attaques contre la population civile, soutienne les efforts de la Ligue arabe pour assurer une transition démocratique à Damas et recommande la nomination d'un envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie ».
L'ambassadeur syrien Bachar Jaafari a dénoncé « une résolution tendancieuse et déséquilibrée, qui n’a rien à voir avec la réalité sur le terrain en Syrie et qui ignore les réformes en cours».
« Nous sommes profondément inquiets quant aux motivations réelles des pays qui ont initié cette résolution qui omet sciemment de culpabiliser les groupes terroristes. L’adoption d’un tel projet n’aide pas au règlement de la crise mais à l’envenimer de plus en plus », a-t-il ajouté.
Pour Jaafari, la Ligue arabe qui s’est alignée sur « Israël » est désormais sous l’influence du conseil de la coopération du Golfe (CCG). Les ennemis traditionnels de la Syrie se sont rivalisés à porter atteinte à ce pays. Leur appel d’envoi des forces de paix en Syrie a même été refusé par les pays occidentaux ».
Le diplomate a réitéré que « la Ligue arabe est complice dans le pillage des ressources de la région et la liquidation de la cause palestinienne en faveur d’Israël, et dans l’aide des pays occidentaux à résoudre leur crise financière par le biais de l’argent arabe ».
Dans ce contexte, le représentant russe Vitaly Tchourkine, a insisté sur la continuité des efforts de Moscou pour aider la Syrie à sortir de cette crise.
« La Russie souhaitait notamment que le texte souligne aussi la responsabilité de l'opposition dans les violences », a-t-il affirmé en appelant toutes les parties syriennes à arrêter ces violences.
Le représentant de la Chine Li Baodong, a également critiqué « tous les actes violants contre des innocents en Syrie », et a appelé « toutes les parties syriennes à lancer immédiatement un processus de dialogue complète et à participer dans le référendum réclamé par le gouvernement ».
Tout en espérant une résolution de la question syrienne dans le cadre de la Ligue arabe par des solutions politiques », le diplomate a rejeté « toute intervention étrangère en Syrie », et a affirmé: “Nous ne croyons pas que les sanctions aideront à la solution".
De sa part, l’Iran a encore une fois mis en garde contre « toute intervention militaire en Syrie, un danger pour la sécurité et la stabilité de la région ».
Son représentant à l'ONU, Mohammad Khazaee, a critiqué le vote sur la résolution arabe concernant la Syrie, en signalant « qu'il faut se concentrer sur un processus politique renforçant l'unité nationale en Syrie ».
« Il ya des groupes armés en Syrie qui ont violé les lieux publics. D'où cherchent-ils leur arme?», s’est-il interrogé, en expliquant que « tant que les groupes armés continueront leurs violences, la crise syrienne continuera ».
« Nous devons unir nos efforts pour trouver une solution pacifique et efficace pour cette crise », a-t-il indiqué.
Pour Sousanne Rais, la représentante des Etats-Unis, « le vote envoie un message clair et sans équivoque de la communauté internationale au peuple syrien: On te soutient ».
« Une majorité écrasante de pays membres de l'ONU ont soutenu le plan de la Ligue arabe pour mettre fin à la souffrance des Syriens » a-t-elle déclaré, en prétendant que « Bachar al-Assad n'a jamais été isolé comme il en est maintenant ».

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