Force ONU-Arabes en Syrie: Damas rejette la décision de la LA

La Syrie a rejeté la décision prise par la Ligue Arabe, de recourir au Conseil de sécurité pour  former une force conjointe ONU-Arabes en ce qui concerne la crise dans ce pays.
 
« La Syrie refuse cette décision qui constitue une ingérence flagrante dans les affaires intérieures du pays et une atteinte à la souveraineté nationale », a affirmé un responsable syrien cité par l'agence officielle SANA.

« Elle dévoile à nouveau la conspiration exécutée par certains pays arabes qui cherchent à avorter le rôle de la Ligue arabe dans le règlement de la crise syrienne afin de l'internationaliser et entraîner l'intervention étrangère dans ce pays», a poursuivi la source.

« Le régime syrien est déterminé à rétablir la sécurité dans le pays. Cette décision et d'autres n'empêcheront pas le gouvernement syrien d'assumer ses responsabilités dans la protection de ses citoyens et le rétablissement de la sécurité et de la stabilité », a-t-elle ajouté.

Et le responsable de conclure: « Le peuple syrien s'attendait à ce que le secrétaire général de la Ligue arabe et les ministres arabes condamnent clairement les attentats terroristes survenus à Damas, à Alep et dans d'autres villes, qui ont fait des centaines de martyrs et de blessés, civils et militaires. Il s'attendait également à ce que certains pays arabes cessent leur mobilisation et leur incitation médiatique, ainsi que le financement et l'octroi des armes aux terroristes ».

Parallèlement, Youssef Ahmad, le délégué permanent de la Syrie à la Ligue arabe, a indiqué que les décisions de l’organisation panarabe ne font que refléter « l’hystérie » de certains de ses pays. Il a également jugé « que les décisions de la Ligue arabe ont été phagocytées par le Qatar et l’Arabie saoudite ».
« Nous les refusons en gros et en détail », a-t-il martelé.

Au terme de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères tenue hier au Caire, la Ligue arabe avait déclaré vouloir demander au Conseil de sécurité la formation d’une force conjointe ONU-Arabes. Dans le même temps, elle a mis « fin à la mission des observateurs de la Ligue arabe » en Syrie, demandant aux pays membres de rompre « toutes les formes de coopération diplomatique avec les représentants du régime syrien dans les États, les instances et les conférences internationales ». La Ligue a également rappelé qu’elle maintient ses sanctions économiques contre Damas, dont « l’arrêt des relations commerciales avec le régime à l’exception de celles qui touchent directement les citoyens syriens ».