Liban : la question de la transmission des données téléphoniques aux SR de nouveau sur le tapis

Le président du Parlement Nabih Berri a déclaré qu'il faut "appliquer la loi et revenir à la constitution écrite dans le sujet des données des télécommunications, et son lien avec l'attentat déjoué à Achrafieh visant le chef de la branche des renseignements des FSI, Wissam Hassan".
Il a également souligné que "le texte de loi règle la procédure de l'acquisition des données demandées, après l'obtention de la permission légale nécessaire, en veillant à ne pas violer la vie privée des citoyens".
"Le centre de contrôle est habilité à assurer les data requis, regroupe des représentants de tous les services sécuritaires. Il permet de coopérer et de coordonner entre ces services, sur le plan de l'acquisition des data et de leur analyse, au lieu de l'appropriation du travail de la part de certains services selon d'agendas sécuritaires et politiques spéciales", a signalé M. Berri au quotidien Assafir.
De son côté, le ministre libanais des Télécoms et membre du bloc du Changement et de la Réforme, Nicolas Sehnaoui, a affirmé dans une interview au quotidien Annahar, que son ministère "ne fournit pas actuellement de données téléphoniques, conformément à l’accord conclu il y a deux semaines lors d'une réunion de la commission parlementaire des Médias et des Télécommunications, pour ne pas porter atteinte aux libertés des citoyens", a-t-il ajouté.
Selon M. Sehnaoui, le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, qui était présent lors de la réunion de la commission parlementaire en question, a déclaré que suite à l’ouverture d’un centre de contrôle, il n'était plus nécessaire de transmettre l'intégralité des données téléphoniques des Libanais.
"Il est important de faire la différence entre deux types de données téléphoniques : le premier concerne l'enregistrement de tous les appels téléphoniques des Libanais et le second est limité au cadre de certaines affaires sécuritaires", a précisé le ministre Sehnaoui.
En fait, le 14 Mars avait accusé le ministre des Télécoms de faire de la rétention intentionnelle de données pour des raisons politiques. Le quotidien an-Nahar a rapporté au cours du week-end, qu'un attentat visant le directeur général des Forces de sécurité intérieure, le général Achraf Rifi et le chef de la branche des renseignements des FSI, le colonel Wissam Hassan, a été déjoué à Achrafieh.
Marwan Charbel a précisé que le ministre des Télécoms est tout à fait disposé à fournir aux renseignements des FSI les données téléphoniques qui leur permettraient d’identifier d’éventuels fauteurs de troubles, conformément à la décision prise en 2009 par le Conseil des ministres (point 22, de la séance du 26 mai 2009).
Une source citée par la chaîne de télévision NTV et reprise par le site Now Lebanon a affirmé hier que "la coopération" entre les ministères n’a pas été aussi facile que l’affirme le ministre de l’Intérieur, et que seules les informations du jour au cours duquel les attentats devaient se produire ont été communiquées. Selon an-Nahar, M. Sehnaoui n'a transmis les informations à la branche des renseignements des FSI que pendant 24 heures et seulement après avoir été informé de l'attentat présumé.
"Des informations nous sont parvenues à ce sujet, a affirmé le ministre de l’Intérieur. Elles ont secoué les milieux politiques. Mais des renseignements sur des projets subversifs, des assassinats et des voitures piégées nous parviennent en permanence. Nous leur accordons l’attention qu’elles méritent, mais en définitive, certaines se révèlent être de fausses informations, a précisé le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel.

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