Damas accepte de prolonger la mission des observateurs arabes

La Syrie a accepté de prolonger d’un mois la mission des observateurs de la Ligue arabe déployés en Syrie depuis fin décembre.
« Le ministre des Affaires étrangères, Walid Moallem, a adressé une lettre au secrétaire général de la Ligue arabe l’informant de l’accord du gouvernement syrien à sa demande de prolonger d’un mois la mission des observateurs de la Ligue, du 24 janvier au 23 février 2012 », a indiqué l’agence SANA.
A la suite de cette lettre, le chef des observateurs arabes en Syrie, le général soudanais Mohammed Ahmed Al-Dabi, a quitté le Caire à destination de Damas, pour “poursuivre la mission d'observation en Syrie”, a rapporté l’agence égyptienne MENA.
Toutefois, M. Moallem a rejeté en bloc le plan de règlement proposé par la Ligue arabe prévoyant à terme le départ du président Bachar el-Assad, considérant qu’il s’agissait d’une « atteinte » à la souveraineté syrienne.
« Finies les solutions arabes », a-t-il lancé lors d’une conférence de presse à Damas, accusant ses pairs arabes de « comploter » pour internationaliser la crise, en recourant à l’ONU. « Ils tracent l’avenir de la Syrie loin de la volonté de son peuple, comme si nous étions un pays manquant de volonté, alors que c’est nous qui leur ont appris l’arabité, la démocratie et le pluralisme », a-t-il dit.
M. Moallem a insisté que « la solution doit être syrienne et porter sur la mise en application du programme de réformes annoncées par le président Assad et sur l’ouverture d’un dialogue national ».
« Il nous est égal que Arabi et Jassem partent à New York ou sur la lune, aussi longtemps que nous ne payons pas pour leurs billets. C’est leur affaire », a-t-il affirmé en soulignant que « si le CCG a peur de voir les faits en Syrie et veut retirer ses observateurs, c’est son problème ».
Le ministre a en revanche rendu hommage au rapport du chef des observateurs qui « a fait état de la présence de groupes armés commettant des actes de sabotage contre des bâtiments publics et privés et attaquant les forces de l’ordre et les citoyens », tout en rassurant de la détermination du régime à combattre les groupes armés.
«Il est du devoir du gouvernement syrien de décider de ce qui est nécessaire pour traiter avec ces groupes armés qui sèment (le chaos) ». Le peuple syrien appuie « la solution sécuritaire » pour mettre fin à la crise, « il veut en finir », a-t-il martelé.
Interrogé sur l’appui de Moscou, M. Moallem a indiqué que « personne ne peut douter de la relation syro-russe, car elle est historique et sert les intérêts des deux peuples. La Russie n’acceptera jamais une intervention étrangère en Syrie, c’est une ligne rouge ».
Enfin, sur le plan économique, M. Moallem a admis que « les sanctions européennes et américaines avaient provoqué une crise en Syrie », mais affirmé qu’« elles ne feraient pas plier son pays ».
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