Informations françaises sur l’arrivée de 18 membres d’Al Qaida au Liban (Alintiqad)

Malgré le déclin de la polémique médiatique et politique sur la présence "d'Al Qaida au Liban", déclenchée suite aux propos du ministre de la défense Fayez Ghoson, de nouvelles sur cette organisation et ses branches circulent dans les coulisses sécuritaires de plusieurs pays, dont le Liban, vu son implication dans les évènements en Syrie.

Une source proche des directions sécuritaires rapporte qu'Al Qaida a commencé, à l'aide de ses branches présentes au Liban, à se préparer à un chaos prévu en Syrie. En fait, les forces sécuritaires libanaises ont récemment remarqué une activité anormale des membres de cette organisation. La source affirme que l'Interpol français a informé les forces sécuritaires libanaises "de la présence d'environ 18 Libanais dans la région de Waziristan à la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan. "Etant des cadres de l'organisation Al Qaida et s'entrainant dans ses camps, ces personnes regagneraient bientôt le Liban", a-t-elle ajouté.

"Un grand responsable d'origine tunisienne dans la direction d'Al Qaida se trouve au Liban depuis deux ans. Il se déplace déguisé et se cache quelque fois dans le camp d'Ain El Helwe et dans d'autres endroits. Très prudente, c'est une personnalité dangereuse qui est chargée d'organiser les réseaux secrets libanais dont elle est responsable. De plus, il est probable qu'elle soit responsable de l'envoi des libanais au Waziristan. Par la suite, on conclut que l'activité d'Al Qaida est présente sur plusieurs plans et dans plusieurs régions. En plus de ces fuites médiatiques, il se peut qu'il y ait beaucoup de choses qui se passent en secret et que nous ignorons", a poursuivi la source.
 
"La direction d'Al Qaida envisage de se déplacer de l'Irak en Syrie via le Liban qui ne sert plus seulement d'abri et d'un lieu d'entrainement pour la mouvance, (dont le groupe de Abdallah Azzam dirigé par Saleh Al Karaoui) au Levant, voire d'un terrain de soutien pour l'opposition syrienne. Al Qaida au Liban doit profiter des circonstances de la situation pour aider ses confrères en Syrie. Ce n'est pas un secret de dire qu'il y a plus de 13 000 syriens qui ont rejoint Al Qaida en Irak durant la période de "l'Etat Islamique en Irak", ou bien durant la période d'Abou Moussab Al-Zarqaoui.

Une partie de ces derniers ont commencé à revenir à ce qu'ils appellent "le jihad" en Syrie. Certains pensent même à se localiser sur les frontières libanaises, et tout le monde sait que la partie géographique qui s'étend sur plus de 360 km est une région cahoteuse et difficile à surveiller sur le plan sécuritaire, de la part de l'armée libanaise et de l'armée syrienne. Par la suite, il existe des régions montagneuses et cahoteuses où les membres d'Al Qaida peuvent se concentrer, indépendamment de la région du Nord et de la vallée "Wadi khaled", a-t-elle continué.  

La source confirme qu' "aujourd'hui, le point le plus important foyer logistique d'Al Qaida est un point frontalier à 5 km de Erssal, qui se situe dans une région commune aux frontières libanaise et syrienn. C'est une région cahoteuse difficile à atteindre contenant une base pour Al Qaida et connue par l'armée syrienne et l'armée libanaise. Elle contient à peu prés 30 membres de nationalités syrienne et arabe. Durant la fin de la deuxième semaine de novembre passé, l'armée libanaise a déjà pu arrêter lors d'une opération sécuritaireun un grand responsable d'Al Qaida syrienne".

" L'importance de cette base ne réside pas dans sa présence dans une région frontalière commune, mais dans le fait qu'elle achemine les aides aux groupes takfiristes dans quelques villes comme Al Zabadani, Madaya, Al tal, Harasta et Douma. Ces dernières contiennet un groupe connu par "la brigade Abou Obeida Al Jarrah" financé par le Qatar, et une grande brigade salafiste qui a englobé historiquement des milliers de terroristes et qui constitue une base pour le courant salafiste wahhabite", a signalé finalement la source.   

Source: Alintiqad