Bahreïn: une manifestation réprimée par la police

Plusieurs personnes ont été blessées lors de la dispersion jeudi soir d'une nouvelle manifestation à l'appel de l’opposition à Bahreïn, ont indiqué des sources proches de l'opposition.
Des centaines de personnes ont tenté de manifester dans Manama, mais la police les a dispersées à coups de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de balles en caoutchouc, a indiqué Mohamed Maskati, président de l'Association des jeunes bahreïnis pour les droits de l'Homme (opposition).
La police a également bloqué les accès à Manama, afin d'empêcher des participants à un rassemblement de l'opposition tenu à Jid Hafs, localité proche de la capitale, de se joindre à la manifestation, selon l'opposition.
Un activiste, Nader Abdel Imam, a été hospitalisé après avoir été atteint au visage par une grenade assourdissante, a indiqué M. Maskati.
Selon Matar Matar, un ex-élu de la principale formation de l'opposition, al-Wefaq, 13 personnes ont été blessées puis traitées dans des maisons ou des dispensaires de fortune, de peur d'être arrêtées à l'hôpital.
Le ministère bahreïni de l'Intérieur a prétendu qu'une manifestation "illégale" avait été dispersée par les forces de l'ordre, sans faire état de blessés.
Une vidéo postée par des militants sur Youtube a montré une petite manifestation réclamant la libération de détenus réprimés par la force par des policiers qui ont eu recours à des grenades lacrymogènes.
Ces dernières semaines, plusieurs rassemblements ont été réprimés et un adolescent a été tué le 31 décembre par un tir de bombe lacrymogène.
Une commission d'enquête indépendante a dénoncé en novembre un usage excessif et injustifié de la force, faisant état de 35 morts durant la répression du mouvement de contestation.
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