Ki Moon: Le renouvellement du TSL sera bientôt tranché

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki Moon entame aujourd'hui une visite de trois jours au Liban pour s'entretenir avec des responsables du gouvernement, ainsi qu'avec le commandant des Casques bleus déployés dans le sud du pays. Il prononcera également le discours d'ouverture d'un forum de deux jours sur "le printemps arabe" organisé par l’Escwa.

Dans une interview accordée au quotidien libanais Annahar quelques heures avant son arrivée à Beyrouth, M. Ban Ki Moon a exhorté le Liban "à prendre les mesures nécessaires pour se protéger du terrorisme", en mettant l'accent sur "la bonne performance de l'armée et des forces sécuritaires" à cet égard.

"Aucun Etat ne peut fonctionner avec succès s'il n'a pas le monopole légitime (du recours à) la force", a-t-il affirmé au quotidien.

Il a dit s'attendre au retour des négociations du dialogue national dirigé par le Président de la république Michel Sleiman, qui déboucheraient sur la prise "des mesures concrètes" en vue du "désarmement des milices au Liban", conformément à la résolution 1559. "Cela ne peut pas se faire du jour au lendemain", a-t-il toutefois reconnu.

M. Ki-moon s'est dit heureux du financement du TSL par le gouvernement de Najib Mikati. "Ainsi, le Tribunal sera capable de poursuivre sa mission pour révéler la vérité de l'assassinat de l'ex-premier ministre Rafic Hariri" a-t-il expliqué. Il a également ajouté qu'il est certain "que le gouvernement libanais continuera à respecter ses devoirs et coopérer avec le TSL".

Le secrétaire général de l'ONU a affirmé qu'il allait renouveler prochainement le protocole de coopération entre les Nations unies et le Liban concernant le TSL et qu'il assignera un nouveau procureur général pour le tribunal au mois de Mars prochain.

Durant l'entretien, le chef de l'ONU a prétendu que "le président syrien Bachar el Assad est responsable de la protection des âmes et des droits de son peuple", en soulignant que M. Assad "avait promis d'arrêter la violence et n'a pas tenu sa promesse jusqu'a présent", selon les propres termes de Ki-moon.

De son côté, Le Hezbollah a déclaré ce weekend que le chef de l'ONU n'était "pas le bienvenu" au Liban, à quelques jours de la troisième visite du diplomate onusien dans ce pays. « Ban Ki-moon n'est pas le bienvenu à Beyrouth, pas plus que l'imposteur Terje Roed-Larsen ou le messager du diable et du complot Jeffret Feltman », a fait savoir Cheikh Mohammed Yazbeck, président du conseil religieux du de la résistance islamique au Liban.