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AI: Manama n’a pas appliqué les recommandations de la Commission d’enquête indépendante de Bahreïn

AI: Manama n’a pas appliqué les recommandations de la Commission d’enquête indépendante de Bahreïn
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« Le gouvernement bahreïni n'a pas appliqué les recommandations de la Commission d'enquête indépendante de Bahreïn », a affirmé Amnesty International.

« Les violentes attaques auxquelles se livrent les forces de sécurité bahreïnies contre les manifestants pacifiques vont clairement à l’encontre des engagements souscrits par le gouvernement, à savoir reconnaître ses torts et mettre en œuvre les recommandations formulées par la Commission d’enquête indépendante de Bahreïn », a estimé Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International.

« Les attaques visant les défenseurs des droits humains et les manifestants pacifiques ne sauraient être tolérées et les responsables présumés des violences janvier doivent rendre des comptes pour leurs agissements », a-t-elle ajouté.

Dans ce cadre, L'ONG a rapporté le témoignage de Nabeel Rajab, éminent militant bahreïni des droits humains, sur l’agression dont il a été victime lorsque les forces de sécurité ont attaqué des manifestants pacifiques à Manama, dans la soirée du vendredi 6 janvier.

Président du Centre bahreïni des droits humains, M. Rajab a été hospitalisé après qu’un groupe de policiers l’a roué de coups de poing et lui a asséné des coups de matraque au visage, dans le dos et sur d’autres parties du corps.

Cette agression a eu lieu près de sa voiture, après que des policiers antiémeutes eurent tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants qui défilaient dans la rue Bab al Bahreïn, à Manama, réclamant la libération des prisonniers politiques dans le cadre des manifestations en faveur des réformes qui ont débuté en février 2011.

« Je suis tombé à terre, mais ils ont continué à me frapper, ils m’ont même piétiné et roué de coups de pied, a raconté Nabeel Rajab à Amnesty International, après avoir été soigné pour ses blessures à l’hôpital Salmaniya tard dans la soirée du 6 janvier.

« Cela a duré quelques minutes, puis un gradé m’a reconnu et est intervenu. Il a enjoint à ses collègues d’arrêter et m’est venu en aide. J’ai été conduit à l’hôpital Salmaniya, où j’ai reçu des soins pendant près de trois heures. J’ai de nombreux hématomes dans le dos et sur le visage ».

Le militant a fait part à Amnesty International de son intention de déposer une plainte en bonne et due forme pour cette agression.

Les forces de sécurité ont donné l’ordre aux manifestants de se disperser et, ceux-ci n’ayant pas obtempéré, ont dispersé la foule en tirant des gaz lacrymogènes.

Selon Amnesty International, les forces de sécurité à Bahreïn ont recouru à une force injustifiée en utilisant ces gaz lacrymogènes, alors que le gouvernement s’était engagé à mettre en œuvre les réformes préconisées au mois de novembre par une équipe de juristes internationaux, qui a publié un rapport clé sur la répression visant le mouvement de protestation.

La Commission d’enquête indépendante de Bahreïn, présidée par le juriste égyptien Cherif Bassiouni, a en effet préconisé un changement de grande ampleur, et notamment la dépénalisation des rassemblements publics.

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