Assad : La victoire est proche en Syrie

"La victoire est proche si les Syriens restent loyaux à leur pays et à leur cause", a déclaré le président syrien Bachar el-Assad dans un discours retransmis par la télévision syrienne.
"Je ne suis pas de ceux qui abandonnent leurs responsabilités", a-t-il assuré, en soulignant que "le poste est sans valeur sans le soutien du peuple".
S'exprimant en public pour la première fois depuis juin dernier, M. Assad a affirmé que "la Syrie est victime d'un complot étranger", tout en insistant que "les parties régionales et internationales qui ont cherché à déstabiliser la Syrie ne peuvent plus falsifier les faits et les évènements".
Dans ce contexte, M. Assad a accusé notamment "les médias internationaux de tenter sans relâche de pousser la Syrie à l'effondrement, ils ont échoué mais ne désespèrent pas à le faire. "Ils ont voulu atteindre le chef de la Syrie en falsifiant mon interview avec la chaîne américaine" ABC, a-t-il ajouté.
Le président a longuement critiqué la Ligue arabe, qui a décidé, en novembre dernier, de suspendre la Syrie. "La suspension de la Syrie de la Ligue arabe ne nous inquiète pas", a déclaré M. Assad, ajoutant que "suspendre la Syrie de la Ligue signifie suspendre l’arabisme de la Ligue". "La Ligue arabe s’est-elle opposée à Israël ? La Ligue arabe est-elle intervenue pour empêcher la division du Soudan ?", a-t-il demandé.
"Nous sommes devenus plus libres dans notre pratique de l’arabisme depuis que notre participation à la Ligue a été suspendue", a-t-il assuré, ajoutant que l’organisation panarabe a "directement contribué à agrandir les divisions entre les Syriens". "Les pays arabes qui nous donnent des conseils sur la démocratie ne connaissent pas cette démocratie", a-t-il poursuivi.
Toutefois, il a martelé que “la Syrie ne fermera pas la porte à une solution arabe tant qu'elle respecte la souveraineté de la Syrie".
Bachar el-Assad a également assuré qu'aucun ordre n'avait été donné de tirer sur la population en Syrie: "Personne ne peut se couvrir. Il n'y a aucun ordre donné à quiconque d'ouvrir le feu sur le moindre citoyen", a-t-il assuré.
Évoquant le dossier des réformes en Syrie, le président Assad a assuré que "les réformes internes ne peuvent être abordées indépendamment de la situation sur le terrain". "Aujourd'hui, il est question de réformes au niveau politique mais il est aussi question de terrorisme", a déclaré M. Assad. Et de poursuivre : "Il y a une grande différence entre ceux qui prétendent vouloir réformer pour saboter et ceux qui veulent vraiment réformer". Le président syrien a par ailleurs demandé : "Si nous nous engageons aujourd'hui dans les réformes, les ingérences dans les affaires syriennes vont-elles s'arrêter?"
Il a ajouté qu'un référendum sur une nouvelle Constitution devrait avoir lieu au début du mois de mars. Le président syrien s'est dit par ailleurs favorable à l'idée d'inclure toutes les forces politiques au sein du gouvernement. "Nous voulons une opposition nationale en Syrie, pas une opposition qui reçoit ses ordres de l'extérieur", a-t-il cependant ajouté. Et d'assurer : "Nous sommes prêts à entamer dès demain un dialogue national, mais l’opposition ne l'est pas."
Le président a encore déclaré que la priorité en Syrie était le rétablissement de l'ordre et que l'on ne pouvait y parvenir qu'en frappant "les terroristes d'une main de fer". "Il n'y a aucune tolérance pour le terrorisme ni pour ceux qui utilisent des armes pour tuer", a-t-il assuré. M. Assad a toutefois ajouté qu'"une fois le terrorisme défait, nous ne nous vengerons pas". "La vengeance détruit la nation, seule le pardon la bâtit", a-t-il conclu.
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