Pietton sous-estime les propos de Juppé et reconnait la manque d’intelligence des sanctions imposées à la Syrie

"L'ambassadeur de la France au Liban s'est tenu à clarifier au responsable des relations internationales du Hezbollah, sayed Ammar Moussaoui, la position de son pays à l'égard du parti concernant l'attaque contre la Finul dans le Sud du Liban", a rapporté le journal Al Akhbar citant des sources informées.
"M.Denis Pietton a confirmé que les déclarations du chef de la diplomatie française Alain Juppé, selon lesquelles le parti aurait été impliqué dans l'attentat, ont été tenues dans le cadre d'une réponse à une question et non pas dans le cadre d'un communiqué rédigé pour mettre en cause le Hezbollah", selon Al Akhbar. 
"L'ambassadeur français a tenté de contenir et amoindrir les propos de Juppé",a ajouté le quotidien.
Selon les sources, M.Moussaoui a insisté sur le fait que "ces accusations sont inacceptables et ne conviennent pas à la position de l'Etat français. Il a réitéré la position du Hezbollah qui condamne l'attentat et salue la mission de la Finul, soulignant "qu'Israël et autres parties qui tirent profit de la destabilisation du Sud peuvent être responsables de l'explosion". 
"Il est vrai que le Hezbollah est présent au Sud, mais il n'est pas au courant de tous les incidents qui y surviennent", a-t-il souligné.
"La stratégie du travail de la Finul était une des principales questions discutées lors de l'entretien", toujours selon Al Akhbar.
"Les pays participant à la Finul, le Liban et le Conseil de Sécurité revoient cette stratégie, mais aucune décision n'en a découlé jusqu'à maintenant", ont indiqué les sources.

"Evoquant le dossier syrien, l'ambassadeur français a défendu les droits des opposants et du peuple syriens, en insistant sur la responsabilité de l'Etat Libanais à s'occuper des réfugiés syriens aux frontières. Il a également reconnu la manque d'intelligence des sanctions imposées à la Syrie vu qu'elles nuisent au peuple", ont-elles ajouté.
De son côté, M.Moussaoui a affirmé que la Syrie est sujette à un complot, confirmant que les forces de la conspiration profitent de certaines parties de l'opposition et critiquant le rôle occidental dans la question syrienne et le soutien occidental incompris au "printemps arabe".
Il a fait une comparaison entre la situation au Yémen et en Syrie, en mettant en vedette les positions occidentales contradictoires. Au Yémen, les pays occidentaux ont fourni des conseils au régime, cependant ils exercent des pressions et imposent des sanctions immorales à la Syrie afin de rendre le peuple affamé et l'inciter à renverser le régime", a-t-il révélé.
Les deux responsables se sont entendus sur le maintien de la stabilité économique de la Syrie, a conclu le journal.