France: Greenpeace s’introduit dans une centrale nucléaire

Des activistes de Greenpeace ont réussi à s'introduire dans Nogent-sur-Seine, la centrale la plus proche de Paris, où ils ont déployé une banderole: 'le nucléaire sûr n'existe pas".

"Après s'être introduit ce matin vers 6h à Nogent-sur-Seine, à 95 kilomètres de Paris, dans l'Aube, les écologistes ont franchi une barrière de sécurité puis les grillages électrifiés", explique au Figaro Sophia Majnoni, chargée des questions nucléaires pour Greenpeace ajoutant "qu'en tout, ils ont mis 15 minutes pour pénétrer dans le cœur de la centrale".

"Le but est de démontrer la sensibilité des installations nucléaires françaises, et à quel point il est facile d'atteindre le coeur d'une central", souligne Sophia Majnoni. Elle a dénoncé l'audit lancé par le gouvernement sur la sécurité des centrales nucléaires, y voyant «une opération de communication qui ne prend en compte que les risques déjà identifiés dans le passé et ne tire pas les leçons de Fukushima".

La gendarmerie a confirmé cette intrusion à Nogent. En tout, neuf militants sont entrés. Sept ont d'ores et déjà été interpellés. En attendant l'arrestation des deux derniers activistes, la gendarmerie a bloqué l'accès au site. Seul le personnel d'astreinte est sur place.

Par ailleurs, l'organisation a affirmé dans un communiqué que "vers 6h ce matin, au moment où ils sont entrés dans la centrale de Nogent, d'autres militants de Greenpeace se sont introduits dans d'autres installations nucléaires".

"Les activistes parviennent à se déplacer sur ces sites sans être repérés. Areva, EDF, les forces de l'ordre et les responsables politiques prétendent que les sites nucléaires français sont sécurisés et que les militants de Greenpeace ont été immédiatement repérés ? A eux de retrouver les militants", conclut-elle.

Seules deux tentatives ratées d'intrusions à Cadarache et à Blayais ont été confirmées pour le moment.
Pourtant ce n'est pas la première fois que les militants de Greenpeace réalisent ce type d'opération commando dans une centrale. En 2007, ils se sont introduits sur le site de Belleville-sur-Loire, en mars, et de Dampierre-en-Burly, en octobre.