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Sayed Nasrallah: l’acte d’accusation du TSL ne comporte aucun indice direct

Sayed Nasrallah: l’acte d’accusation du TSL ne comporte aucun indice direct
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Discours du secrétaire général du 17 août 2011

Mesdames, mes sœurs, je voudrais d’abord vous remercier d’assister à ce rendez-vous ramadanien organisé par la direction féminine du comité de soutien à la résistance islamique. Je m’adresse à vous toutes réunies dans six endroits différents, à Beyrouth, à Baalbeck, à Tyr, à Saïda, à Nabatiyé et à Tayri. Ce qui réunit ici c’est la résistance, la foi en elle et l’appui qu’on lui donne. C’est pourquoi j’entrerai directement dans le vif du sujet. Je commencerai par commenter en quelques la parution de ce qu’on appelle l’acte d’accusation, même si le sujet supporte de longues analyses, mais ce sera fait en temps voulu. Je voudrais profiter de chaque minute pour développer les points suivants : l’ampleur des sacrifices de la résistance, la grandeur de ses réalisations,l’ampleur du complot qui la vise et celle des espoirs placés en elle.

Concernant l’ampleur des sacrifices, il est certain qu’il n’existe pas une résistance au monde qui n’a pas donné de grands sacrifices. Lorsqu’un peuple décide de retrouver sa terre occupée, sa souveraineté et son indépendance, ainsi que sa dignité à travers la résistance, il doit consentir des sacrifices. Ceux de la résistance au Liban sont immenses. Lorsque je parle de la résistance au Liban je parle de toutes ses composantes, depuis ses débuts. Je parle aussi de dizaines de milliers de martyrs, d’autant de blessés et de handicapés de milliers de Libanais et de Libanaises entrés dans les prisons ennemies, de centaines de milliers de maisons détruites, de grandes superficies de terres brûlées. Il faut se rappeler que les victoires obtenues ne sont pas venues gratuitement. Elles sont le fruit de tous ces sacrifices. C’est pourquoi nous y sommes encore plus attachés et dans nos sociétés, les familles des martyrs, les blessés et les handicapés occupent une place importante, sans oublier les détenus. Face à une résistance qui consent autant de sacrifices, au Liban, en Palestine, en Irak et partout ailleurs, nous devons nous incliner avec respect et elle exige de nous une responsabilité nationale et morale.

Au sujet des réalisations: cette résistance a enregistré des victoires depuis ses débuts dans toutes ses composantes et avec l’équation : l’armée, le peuple et la résistance. Elle a ainsi réussi à libérer le territoire libanais sans condition, excepté les fermes de Chebaa, les collines de Kfarchouba et une partie du village de Ghajar. Elle a aussi réussi à libérer les otages, sauf quelques cas qui exigent un suivi, car nous disons qu’ils sont vivants et les Israéliens disent qu’ils sont morts. Il y a donc un conflit sur leurs corps, mais le dossier reste ouvert. En tout cas, ceux qui sont vivants et qui ne faisaient pas l’objet de conflits ont été libérés. L’eau libanaise à Wazzani a été libérée et si le Liban ne profite pas efficacement de ses ressources hydrauliques, cela n’a rien à voir avec le conflit avec "Israël". La victoire de juillet 2006 et ses conséquences sur l’entité israélienne et sur l’ensemble du conflit arabo-israélien, sont à mettre à l’actif de la résistance. Ainsi que la dimension régionale, la résistance en Palestine et la relance des causes arabes. Grâce à l’équation tripartite de protection du Liban et de dissuasion de l’ennemi israélien, nous réussissons à protéger notre pays mais aussi nos ressources hydrauliques, en dépit des ambitions israéliennes sur ces ressources. Aujourd’hui, nos ressources pétrolières ont besoin de protection, non seulement dans la zone qui fait l’objet d’une contestation, mais même la zone dont "Israël" reconnaît qu’elle appartient au Liban. Les compagnies étrangères qui seront appelées à entreprendre des travaux dans ces zones ont aussi besoin de protection. Comment ? Avec les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ? Le Liban qui était pendant longtemps en marge de l’équation est désormais au cœur de cette équation régionale. Il ne peut plus y avoir de solution ou de compromis aux dépens du Liban ou sans tenir compte de ses intérêts.

Au sujet de l’ampleur du complot qui vise la résistance, je voudrais dire que les Israéliens et les Américains et tous ceux qui sont partenaires dans le même projet ont, font et peuvent tout faire pour atteindre leurs objectifs sans la moindre considération morale, légale ou humaine. Ils veulent briser la résistance dont le seul crime est de combattre pour libérer sa terre, les détenus, pour retrouver la dignité et pour préserver les ressources nationales. La résistance est visée parce qu’elle constitue un élément de force, de dignité et qu’elle permet au Liban et à d’autres de se tenir sur ses pieds, de protéger ses droits et de réclamer ceux qui lui ont été volés. C’est ce qui se passe au Liban, en Palestine, en Irak et ailleurs où de tels mouvements sont pris pour cibles.

Dans ce sujet, on peut commencer par l’assassinat des cadres de la résistance : sayed Abbas Moussawi, cheikh Ragheb Harb et bien d’autres au cours des dernières années. On peut ensuite citer l’assèchement des sources de financement, puis la guerre psychologique ainsi que les menaces permanentes. La résistance au Liban a mené au moins trois guerres contre l’ennemi, en juillet 93, en avril 96 et en juillet 2006. Le but de ces guerres étaient le même briser la résistance et elles ont toutes échoué. Il y a eu ensuite les tentatives d’isoler la résistance politiquement, nationalement et dans le monde. Cela a aussi échoué. Même l’assassinat des cadres a eu l’effet contraire, puisqu’il a donné aux résistants un nouvel élan et une nouvelle détermination dus au sentiment d’injustice. Après avoir consenti tous ces sacrifices, nous ne pouvons pas changer de chemin. C’est pourquoi maintenant on cherche à défigurer la résistance et à mettre en cause sa noblesse et sa pureté. Je voudrais ici dire qu’en dépit de toutes les campagnes menées contre la résistance et des centaines de millions de dollars versés dans ce but, ils ont échoué jusqu’à ce jour. Ce sont les sondages d’opinion réalisés au Liban et dans le monde arabo-musulman qui le disent.

Jusqu’à aujourd’hui, cette résistance jouit d’un grand respect au Liban et dans la oumma. Mais ce qui est plus grave que sa réputation et son image, ce qui se joue aujourd’hui, c’est qu’on cherche à détruire le tissu humain et social libanais. Il s’agit de préparer le terrain à une discorde confessionnelle et à une guerre civile qui se déplace d’un lieu à un autre, dans le but de frapper la résistance et de détruire sa crédibilité. Je compte donner quelques preuves de ce que je dis. Je donne d’abord une définition de l’étape actuelle : cibler la résistance à travers la destruction du tissu social et confessionnel libanais. Pouvons-nous affronter ce projet ? Oui, comme nous l’avons fait avec ceux qui l’ont précédé. Il s’agit toutefois d’une grande échéance qu’il faut affronter avec une prise de conscience et un grand sens des responsabilités.

Que signifie la destruction du tissu social et confessionnel libanais ? Evitons de nous cacher derrière nos doigts : le Liban est un pays de confessions. Il est mené par cette composition confessionnelle. C’est la réalité. Si les relations entre les différents pôles confessionnels sont bonnes, respectueuses, solides, humaines et morales, le pays vit un climat de coopération, de développement et peut surmonter tous les défis. Si par contre, les relations entre les confessions sont tendues et rivales, conditionnées par la logique de la haine, rien ne va plus dans le pays et il est impossible de le faire évoluer. En d’autres termes, les leaders responsables de la destruction des relations entre les confessions sont aussi responsables de pousser le pays vers l’abîme et le déchirement. C’est la réalité libanaise. Dans un autre pays, cela pourrait se passer autrement, mais au Liban, la composition confessionnelle dicte l’évolution du pays. Tout a une dimension confessionnelle au Liban. Même l’achat d’un terrain pour y construire une école prend une dimension confessionnelle. Ce qui se fait aujourd’hui est une tentative de détruire les relations entre les différentes confessions et de les placer sous le signe de la haine, de la méfiance et de l’animosité pour empêcher l’émergence d’espaces de rencontres, de dialogue et de coopération, pour favoriser les ingérences extérieures et finir par détruire le pays pour détruire la résistance que la majorité des Libanais appuient.

Je veux être clair et transparent : certaines parties internes se comportent avec la résistance sous l’angle de son appartenance chiite, alors que celle-ci est essentiellement dûe au fait de la présence géographique de cette communauté au Sud près de la frontière israélienne. Mais en réalité, la majorité des Libanais appuient la résistance en tant que cause nationale et indépendamment de son appartenance chiite.

Que font-ils aujourd’hui ? Ils cherchent à détruire la relation entre les chrétiens et les sunnites, les chrétiens et les druzes, entre les chrétiens eux-mêmes, mais récemment, le plus gros effort est déployé pour détruire les relations entre les chiites et les sunnites, les chiites et les druzes et les chiites et les chrétiens. Il ne s’agit plus de discréditer l’image de la résistance, mais de détruire le tissu social  du pays et de dresser des barrages basés sur la haine entre les communautés. Je voudrais donner des exemples récents. Il s’agit sans doute de petits faits, mais ils sont symboliques de ce qui se passe.

Je commence par ce qui vient de se passer : la publication de l’acte d’accusation. Nous en avons déjà longuement parlé et nous avons montré comment le TSL s’est concentré sur une seule hypothèse, omettant celle qui porte sur "Israël" en dépit des indices fournis en ce sens. Quatre résistants nobles ont été accusés et maintenant le texte, ou une grande partie, a été publié.

Je discutais il y a quelques jours avec des frères et je leur disais : s’ils sont intelligents, ils ne publieront pas l’acte d’accusation et le garderont secret jusqu’au procès par défaut et continueront à l’utiliser contre nous pendant trois, quatre ou cinq mois. Si au contraire Dieu nous aide, ils publieront l’acte d’accusation et tout le monde pourra lire le contenu de l’accusation sur laquelle travaillent des nations étrangères, arabes et, permettez-moi de le dire, locales. J’appelle donc tout le monde à lire attentivement le contenu de l’acte (45 pages). Ceux qui le défendaient et affirmaient qu’il contiendrait sûrement des preuves irréfutables et solides, seront déçus car l’acte lui-même ne dit pas cela. Bien entendu, ceux qui ont déjà réagi n’ont pas forcément lu le texte. Quand vous voyez au Liban 35 réactions d’un coup, vous pouvez être sûrs que toutes ces personnes n’ont pas lu et parfois, leurs réactions ont été écrites pour eux. Je me contenterai aujourd’hui de ces remarques :

Ce qui a été publié confirme ce que nous disions depuis des mois sur le fait que cette enquête n’est pas transparente. Elle n’est pas non plus professionnelle et elle a été divulguée à la presse bien avant d’être publiée, via Der Spiegel, la CBC et des médias israéliens, arabes et autres. En toute simplicité, j’invite donc les Libanais à revoir ce qu’avaient publié ces médias et ils verront les similitudes, même si certains numéros avaient été tenus secrets pour que le scandale ne soit pas trop évident. Les fuites se sont donc avérées en dépit des dénégations de Bellemare qui avait affirmé à plusieurs reprises que le secret de l’enquête a été préservé. De même, ce qui avait été dit sur les preuves irréfutables était faux, puisque le texte est publié et il ne comporte aucune preuve directe, rien que des preuves indirectes. Le seul élément concret sur lequel se base l’acte d’accusation repose sur les communications téléphoniques et parle de concomitance entre un numéro possédé par X et utilisé à tel moment et celui possédé par Y et utilisé à tel moment et en tel lieu. Ces éléments sont analysés et interprétés pour arriver à des déductions qui n’ont aucune signification judiciaire. C’est d’ailleurs pourquoi le texte utilise à plusieurs reprises les termes suivants : « Il est possible de déduire », « il est probable de conclure »…Des cadres du Hezbollah ont accompli tel acte dans les années 80 ont peut donc en conclure qu’ils peuvent avoir accompli celui-ci. C’est cela leur preuve !!!

En tout état de cause, le sujet des télécommunications suscite deux débats : le premier est le fait qu’au cours des deux dernières années, nous avons démontré, grâce à des éléments techniques et à travers des congrès spécialisés internationaux et arabes, l’ampleur du contrôle israélien du secteur des télécoms libanais. Des personnes ont été arrêtées et ont reconnu des faits mettant en cause "Israël" qui est en mesure de manipuler les informations téléphoniques, en utilisant les numéros de certaines personnes à leur insu. Cet élément seul suffirait à détruire l’acte d’accusation. Le second débat est le suivant : même si nous acceptons de ne pas brandit la manipulation et le contrôle israélien du secteur des communications, cet indice est insuffisant pour accuser des personnes. De nombreux grands spécialistes sont de cet avis. En somme, le texte de l’acte d’accusation repose sur une preuve indirecte dont la crédibilité reste douteuse.

A tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui, je voudrais dire nous permet d’être encore plus convaincus qu’avant que ce qui se passe est une grande injustice et une manipulation politique. Les personnes accusées ne peuvent pas être considérées comme telles. Elles font l’objet d’une diffamation et d’une grande injustice.

Je me contenterai de ce commentaire aujourd’hui. L’acte d’accusation qui vient d’être utilisé exige une  lecture plus détaillée. Les frères s’y emploieront au cours des prochains jours et un commentaire plus approfondi sera exposé.

Pour en revenir au discours, le timing de la divulgation des noms comme celui des étapes précédentes qui a commencé avec la guerre de 2006, vise à préparer le terrain pour détruire le tissu social libanais, notamment entre les sunnites et les chiites. Bien entendu, il n’est plus question du Premier ministre martyr Rafic Hariri. On parle désormais de dizaines de martyrs et de centaines de blessés, de personnes lésées  etc dans le cadre d’un conflit entre sunnites et chiites.

Récemment, ils ont élargi le champ de leurs accusations en liant l’assassinat du martyr Georges Haoui à celui de Rafic Hariri. Là où les indices portent sur "Israël", la tendance a été détournée et s’est portée sur des personnes innocentes injustement accusées. Pourtant, tout le monde sait que c’est "Israël" qui a une longue histoire de vengeance et qui profite le plus de l’assassinat de Georges Haoui, à cause de la position de ce dernier et de son parti dans la résistance.

Je détiens aussi de nombreuses autres preuves avec d’autres communautés. J’en citerai quelques unes pour ne pas être trop long.

D’abord l’explosion d’Antélias. C’est un incident simple et déplorable. Deux hommes ayant un conflit financier ont été tués. Il n’y a aucune preuve que l’un d’eux a jeté la grenade sur l’autre. Il se peut qu’il cherchait seulement à l’effrayer. Mais la grenade a explosé et les deux hommes ont été tués. Les cadavres étaient encore sur le sol lorsque les médias du 14 mars ont commencé à dire que les deux hommes voulaient placer une bombe à Antélias alors que l’enquête officielle n’avait pas encore commencé.  Le titre utilisé consistait à dire qu’ils étaient chiites et qu’ils voulaient agresser une région chrétienne. Il ne s’agissait pas de propos de deux ou trois personnes, mais d’une version adoptée méthodiquement et reprise dans les médias et sur internet. Dès que les noms des deux hommes ont été connus et leur appartenance à la communauté chiite déduite, « l’histoire » a été montée. Des voix ont d’ailleurs clairement accusé le Hezbollah d’avoir envoyé les deux hommes dans la région chrétienne. Ensuite cet incident a été lié aux précédentes explosions dans les « régions chrétiennes », sachant pourtant que l’auteur de l’explosion de Aïn Alak a été identifié, arrêté et jugé. Mais non, l’histoire a continué, les chiites du Hezbollah agressent les chrétiens. La campagne s’est poursuivie pendant 3 ou 4 jours sans même tenir compte du fait que nous sommes en pleine saison touristique. En réalité, les parties qui ont été les plus lésées par cette campagne sont chrétiennes du 14 mars. Qu’importe. Il fallait susciter la peur et la discorde.

Nous avons su dès les premiers jours, par le biais des enquêteurs que l’affaire était un conflit personnel et n’avait aucune portée politique ou confessionnelle. Malgré cela, nous avons appelé les différentes parties à attendre les conclusions de l’enquête officielle. En vain. Il y avait un jugement préétabli et certaines parties ne voulaient pas en démordre. Même chose pour l’affaire de Lassa. En entendant certaines parties parler de cette affaire, je croyais qu’elles parlaient de l’église de la Nativité à Jérusalem. En réalité, l’histoire de Lassa se résume à un conflit sur des terrains entre des habitants d’un petit village de la région de Jbeil et l’Eglise maronite. Ce conflit a été exploité pendant des semaines et le Hezbollah a été accusé avant d’étendre l’accusation aux chiites de Jbeil qui voudraient occuper les terres des chrétiens. Je fais le serment devant Dieu que j’ai convoqué les personnes concernées par ce conflit que je ne comprenais pas et qui avait provoqué un tel tollé. J’ai ainsi appris que le conflit remontait à 70 ou 80 ans. C’est-à-dire bien avant que je sois né et peut-être même bien avant que mon père soit né. En tout cas, bien avant Amal, le Hezbollah et même le Conseil supérieur chiite. C’est un conflit si vieux qu’il en est rouillé. Plusieurs tentatives de le régler ont été effectuées et une commission a été formée dans ce but. Brusquement, ce conflit ressort et on dit que les chiites veulent s’emparer des biens des chrétiens…Il s’agit de Lassa.

Sur le plan druze, l’histoire est risible. Vous le savez, je parle franchement. Des frères du PSP nous contactent pour nous dire qu’il y a une atmosphère malsaine dans la montagne. Les gens ont peur. Ils ne veulent pas d’armes, ni de conflits etc. Que se passe-t-il, demandons-nous ? Selon certaines rumeurs, le Hezbollah serait en train de construire des fortifications sur une colline stratégique près de Aley. L’affaire s’est propagée dans les médias du 14 mars et sur internet et on a commencé à parler de canons installés par le Hezbollah sur cette colline. Le but de cette manœuvre ? Adresser un message à Walid bek. Lorsqu’on m’en a parlé, je me suis mis à rire. Nous avons envoyé des hommes sur place et il est apparu que c’est les monticules de sable ont été installés par le chef de la municipalité, lui-même membre du PSP. L’affaire n’a en tout cas aucune portée militaire ou sécuritaire et les chiites et encore moins le Hezbollah n’ont rien à y voir. Pendant quatre ou cinq jours, il n’a été question de cette affaire qui absolument fausse.

A qui profitent ces campagnes qui mettent en cause la tranquillité d’esprit des citoyens, surtout à Aley, région touristique par excellence ?  La vérité c’est que cette équipe lorsqu’elle travaille ne tient compte ni d’intérêts économiques ni autres. Le plan est lancé, une affaire vraie est amplifiée et une autre fausse est montée etc. Il y aurait  bien d’autres exemples, mais ce que je voudrais dire c’est que j’ai déjà vu à l’œuvre cette logique et cet esprit le 14 février 2005. Le corps du martyr Rafic Hariri était encore à terre que déjà les accusations étaient lancées contre la Syrie et le régime syro-libanais…

Je voudrais vous faire rire un peu. J’ai dit à mes frères, il semblerait que nous devrions faire le tour des maisons de la banlieue sud et vérifier les bonbonnes de gaz pour qu’il n’y en ait pas une qui explose et qui sera transformée en agression ou je ne sais trop quoi comme ce fut le cas pendant quelques jours. Ce fut tantôt la mort de tel cadre, puis celle de tel autre et de son fils…Les rumeurs ont été relayées par les médias israéliens. Un ou deux, avec un fils de nos cadres sont morts et nous aurions pu cacher cela ?

Il ne s’agit plus de plaisanter. Une partie libanaise est liée à un grand projet qui a échoué. Est-il possible qu’une partie libanaise agisse ainsi, me demanderez-vous et je dirais, oui, ils peuvent aller encore plus loin. Pendant la guerre de juillet, ils ont donné des conseils à l’ennemi et ont posé des conditions en faveur des Israéliens pour l’arrêt de la guerre. Les visages pâles et défaits que nous avons vus le 14 août 2006 peuvent faire bien plus que cela.

En face, je dirais que ce pays est le nôtre, les confessions sont les nôtres, les régions sont les nôtres, nous sommes un peuple qui veut vivre uni, régler ses problèmes et poursuivre son destin uni. Si nous ne nous unissons pas comment pourrions-nous régler nos problèmes ? Comment devons-nous affronter ces défis et ces obstacles ? Avec un éveil et une prise de conscience des dangers et avec une grande détermination. J’invite donc les Libanais à ne pas prendre pour argent comptant ce qui se dit dans les médias. Ils doivent s’informer, chercher la vérité, rester calmes et ne pas réagir impulsivement face à un complot aussi grand qui vise la nation.

Personnellement, je suis optimiste. Il y a des leaders nationalistes dans toutes les confessions et les communautés. Ils constituent une garantie pour empêcher le tissu national de se déchirer et éviter la discorde interne. Il existe aussi des élites politiques, religieuses, culturelles, sociales et médiatiques sincères et conscientes de la gravité du moment et c’est une garantie de plus pour la préservation du Liban face à ce complot. D’ailleurs, vous constatez que nous ne nous laissons pas trop entraîner dans les polémiques politiques. Si nous devions répondre à tout ce dont on nous accuse dans les médias, il nous faudrait 300 jeunes pour ne faire que cela jour et nuit. En tout cas, nous ne voulons pas nous laisser entraîner sur cette pente car nous connaissons l’ampleur du complot.

En conclusion, ce complot peut être déjoué par la prise de conscience. J’en arrive à mon dernier point relatif aux espoirs placés dans la résistance. En deux mots, je voudrais vous assurer ainsi qu’à, tous ceux qui appuient la résistance dans le monde arabe et musulman que toutes ces manœuvres, ces pressions et ce complot ne parviendront pas à briser notre détermination et notre volonté. Je vous assure que cette résistance restera forte et capable de protéger le Liban et les Libanais, leurs ressources hydrauliques et pétrolières ainsi que leur dignité par le biais de la fameuse équation : armée, peuple et résistance. Je vous assure que cette résistance continuera à défendre l’unité nationale et tous les complots visant à la détruire et à déchirer le tissu social échoueront.

Je vous affirme que la résistance dans laquelle vous croyez sera plus grande que la discorde et plus forte que l’accusation injuste. Nous avons une grande capacité de supporter. C’est notre force. Notre force réside aussi dans le fait qu’il n’est pas facile de nous provoquer et il n’est pas non plus facile de nous démoraliser. Notre moral est en relation avec le ciel et on ne peut l’atteindre à partir de la terre.

En conclusion je vous dis que cette résistance qui ne vous a jamais déçus sera encore à la hauteur de vos espoirs, fière de votre appui tout comme vous êtes fiers de ses victoires.

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